Basse-Normandie - Les “ambassadeurs formation" plébiscités par les bénéficiaires

Par - Le 01 septembre 2013.

Lors de l'élaboration du plan régional de développement des formations professionnelles (PRDFP) 2006-2010, le Conseil régional de Basse-Normandie avait constaté d'importants taux de décrochage sans qualification et de rupture de contrat d'apprentissage. En 2009, une expérimentation a été imaginée autour de trois volets : métier, formation et validation des acquis de l'expérience. Le projet était de mettre en place dans les territoires bas-normands un réseau d'“ambassadeurs" sur ces trois thèmes, disponibles sur leur lieu de travail ou de formation afin de décrire leur expérience auprès de jeunes scolaires ou suivis en Mission locale, mais aussi de familles, de chômeurs ou de personnes en phase de reconversion.

Informations et conseils plus concrets

Pour ce qui est de la constitution du réseau, certains de ces ambassadeurs ont été désignés par les organisations professionnelles ou proposés par une entreprise partenaire de la région (établissements bénéficiant d'une aide régionale, etc.). D'autres ont été parrainés par les partenaires de l'opération, comme des organismes de formation, des CFA. Enfin, des candidats se sont spontanément présentés : leurs candidatures ont été validées ou non par le Conseil régional et le comité technique, après concertation. Les postulants retenus ont signé une charte d'engagement.

Avec le recul, il apparaît que pour la quasi totalité (94 %) des bénéficiaires, la réponse ou l'échange a été utile, leur délivrant des informations qu'ils “n'auraient pas obtenues par ailleurs", plus concrètes, sur les débouchés, les conditions de travail, les avantages et les contraintes, etc. L'évaluation pointe que cette forme d'accompagnement s'est logiquement révélée plus complexe avec les personnes de bas niveau de qualification.

À ce titre, elle “confirme le maillon essentiel que constituent les professionnels de l'accueil, information et orientation. Leur incontournable implication gagnerait sans doute à être appuyée par l'intervention du Service académique à l'enseignement technique aux côtés de la Délégation académique à l'enseignement technique, déjà impliquée dans l'expérimentation". En conclusion, “l'expérimentation évaluée a engagé un peu plus d'horizontalité dans une politique jusqu'alors verticale et très sectorisée en France".

POUR UNE CARTOGRAPHIE DES CERTIFICATIONS VERTES

Les documentalistes des Carif-Oref travaillent depuis 2010 sur une synthèse
(“Du développement durable à la croissance verte : synthèse des enjeux sur l'emploi, les métiers et les formations"), remise à jour cet été. Précurseur de cette réflexion, le Carif-Oref de Guadeloupe.

Dans un document publié en décembre 2010, il présentait un panel des métiers
des onze filières reconnues vertes, avec les certifications permettant d'y accéder
et des formations s'étendant du niveau V au niveau I. D'autres avancées dans
ce domaine sont notables, comme la mission Asseraf-Pitte, qui a donné lieu
à un rapport en avril 2012. À moyen terme, les auteurs souhaitent proposer
une cartographie dynamique des certifications vertes pour chacune des onze
filières professionnelles.

La synthèse montre que l'essentiel des métiers concernés par la croissance verte
correspond à des emplois existants pour lesquels des adaptations seront
nécessaires, en termes de formation, de qualification des formateurs ainsi que d'actualisation des référentiels pour intégrer le développement durable.
De même, pour “professionnaliser" la commande publique, la formation
des donneurs d'ordre s'avérera indispensable afin de suivre l'évolution des normes et des techniques nouvelles.