Cinéma d'animation - Les langues largement en tête

Par - Le 16 janvier 2013.

C'est à l'occasion des Rencontres animation formation d'Angoulême que l'Afdas a présenté une étude sur la formation professionnelle dans le secteur du cinéma d'animation. le taux d'accès à la formation des salariés permanents [ 1 ]Les salariés sous CDI ou CDD d'une entreprise de l'audiovisuel, ayant suivi une action de formation financée par l'Afdas. , s'élevait, en 2011, à 20 %, après une progression de 2005 à 2008, où elle a atteint son niveau le plus élevé (29 %).

Au total, 195 salariés sur 958 ont suivi une ou plusieurs actions de formation en 2011. Plus de la moitié des personnes formées sont des hommes : 56,2 %. La part des non-cadres formés (soit un peu moins de la moitié des salariés) était de 13 %, contre 60 % pour les cadres.

Presque tous en Île-de-France

Avec 178 personnes (soit 90 %) en 2011 (contre 187 en 2010, 184 en 2009 et 229 en 2008), l'Île-de-France reste la région où on a le plus formé. Dans les autres régions, le pourcentage de salariés ayant bénéficié d'une formation est resté très faible : 4,8 % pour le Nord-Pas-de-Calais, jusqu'à 0,4 % pour la région Paca.
Plus d'un tiers des salariés permanents formés (35 %) provenaient d'entreprises de 50 salariés et plus, alors qu'ils n'étaient que 20 % des salariés du secteur. Bien que représentant 43 % des effectifs, les employés des entreprises de 20 à 49 salariés ne représentaient que 26 % des formés.

Les données de l'étude révèlent deux “mouvements opposés" concernant l'utilisation des dispositifs. En effet, si la part des salariés formés dans le cadre du plan est passée de 60 % en 2010 à 48 % en 2011, celle concernant le Dif a progressé, passant de 26 % à 39 %. Par ailleurs, le nombre de bénéficiaires de contrats de professionnalisation, qui avait atteint son niveau le plus élevé en 2008 avec 15 %, a baissé de dix points en 2009, puis s'est stabilisé en 2011 à 8 %.

Les formations dites “transversales" (langues, informatique, RH, encadrement, “efficacité personnelle", communication, marketing-vente, etc.) ont été suivies en priorité (63 %). Mais en fait, sur l'ensemble de la période (2005-2011), ce sont les langues qui sont arrivées largement en tête (45 % des stagiaires). La part des formations “audiovisuelles" a représenté 36 % des stages. Les actions de formation liées au cinéma d'animation, la gestion de production et le droit et la fiscalité de l'audiovisuel ont accueilli respectivement 16 %, 14 % et 10 % des stagiaires.

Du côté des “techniciens intermittents", le dispositif le plus sollicité est resté le plan de formation (64 %, en baisse depuis 2005, avec 97 % des stagiaires). Le Dif a continué sa progression en 2011, passant de 5 % en 2005 à 18 %. Et près des deux tiers ont concerné l'apprentissage des langues.

Les “techniciens intermittents" font partie des “salariés intermittents du spectacle" ou “contrats à durée déterminée d'usage" (CCDU), c'est-à-dire les artistes et les ouvriers ou techniciens engagés en CDD. Ils regroupent les techniciens de l'audiovisuel, les artistes interprètes (chanteurs, danseurs, comédiens, circassiens, etc.), les artistes musiciens (instrumentistes) et les techniciens du spectacle vivant (métiers techniques et administratifs). Ils représentaient, en 2011, 80 % des salariés du secteur et leur taux d'accès à la formation s'élevait à 16 %.

Notes   [ + ]

1. Les salariés sous CDI ou CDD d'une entreprise de l'audiovisuel, ayant suivi une action de formation financée par l'Afdas.