FFP Réformer l'assurance chômage pour favoriser la formation qualifiante

“Pas d'insertion durable dans l'emploi sans formation." L'idée a été martelée, le 5 février dernier, par les représentants de la Fédération de la formation professionnelle (FFP), auditionnés devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, dans le cadre de la mission d'information sur Pôle emploi.

La FFP et l'ex-ANPE se préparent d'ailleurs à renouveler, pour trois ans, leur charte nationale sur la formation et l'emploi. Les conclusions tirées de la précédente (2010-2013) ont permis de noter de nettes améliorations dans l'articulation des actions de formation entre les OF et Pôle emploi, ainsi que dans la communication effectuée auprès des demandeurs d'emploi, la simplification des processus administratifs et la qualité des achats. Il n'empêche, selon Pierre Courbebaisse, vice-président de la FFP chargé des régions, que “la veille effectuée par Pôle emploi demeure aujourd'hui insuffisante par rapport aux besoins". Une situation qu'il explique, notamment, par une commande de formation qui se contenterait trop souvent de n'être qu'une déclinaison locale des appels d'offres nationaux, là où les Conseils régionaux agissent davantage dans une logique de “sur mesure".

Autre point souligné : le faible taux de formation qualifiante (5 % des demandeurs d'emploi en formation suivent un cycle diplômant), contre lequel la FFP se propose de lutter par des mesures incitatives en matière d'indemnisation au titre de l'assurance chômage. Une autre piste d'amélioration pourrait être tirée de la future déclinaison dans la loi de l'Ani du 11 janvier 2013 : “La FFP s'est depuis longtemps montrée favorable à l'instauration d'un compte personnel de formation, a rappelé Pierre Courbebaisse. Si le projet de loi instaurant cet outil intègre en son sein des dispositions pour que ce compte soit mobilisable dès le préavis de fin d'activité ou de chômage partiel du salarié, son entrée en formation ne pourra qu'en être grandement
facilitée."