Filière alimentaire - La branche prépare un "dispositif de préparation opérationnelle à l'alternance"
Par Knock Billy - Le 16 novembre 2013.
Malgré la situation
économique difficile et
environ 54 000 départs
à la retraite (près de
18 000 par an), la
filière alimentaire
entend maintenir son
volume d'emploi à
90 000 recrutements
sur la période 2014-
2016. C'est forts de
cette ambition que les
partenaires sociaux
de la filière signaient
le 22 octobre dernier
un accord relatif au
contrat de génération,
dont l'objectif
est qu'un tiers de ces
embauches concerne
les salariés de moins
de 30 ans, soit
30 000 jeunes recrutés
sur cette période et
d'une part de 25 % de salariés de
50 ans et plus dans les effectifs
d'ici fin 2016.
Pour Guillaume Garot, ministre
délégué chargé de l'Agroalimentaire,
“cet accord est exemplaire.
Exemplaire parce qu'il est le produit
d'une démarche de filière,
exemplaire parce qu'il a été signé
par des dizaines de branches professionnelles
couvrant l'industrie
agroalimentaire, les coopératives
et l'alimentation de détail, exemplaire
enfin parce qu'il ouvre
des perspectives nouvelles aux
PME de la filière"... Mais les
organisations professionnelles
et syndicales ne limitent pas leur
accord au seul cadre du contrat
de génération. Ils incitent les
entreprises à favoriser le recours
à l'alternance ainsi qu'aux stages
pendant la durée de l'accord,
et au-delà. Ils “s'attacheront à
développer, à partir du second
semestre 2013, la création et
l'expérimentation d'un dispositif
de préparation opérationnelle à
l'alternance (POA)".
Objectif : ouvrir la préparation
opérationnelle à l'emploi (POE)
aux jeunes par la mise en place
de formations leur permettant
d'accéder dans un second temps
aux contrats en alternance. “Au
total, 150 000 jeunes seront formés
en alternance sur les années
2014 à 2017. C'est 10 000 de
plus chaque année que le rythme
actuel. De plus, 5 000 personnes,
soit le double actuellement, bénéficieront
également d'une formation
sur les savoirs fondamentaux",
s'est réjoui le président de
la [Fedalim-www.fedalim.com], le regroupement de
fédérations ou syndicats professionnels
de l'industrie alimentaire.
Près de 15 % des salariés
de l'agroalimentaire vivent une
situation d'illettrisme.
“Outils pratiques
et simples à mettre
en oeuvre"
L'accord prône également une
harmonisation des certificats
de qualification professionnelle
(CQP) pour donner davantage
de mobilité, donc de
sécurité dans les parcours
professionnels
des salariés de la filière.
Et le ministre du
Travail Michel Sapin a
annoncé le lancement,
en 2014, d'une campagne
d'information
et de promotion sur la
“coopération intergénérationnelle",
en partenariat
avec l'Observatoire
management
intergénérationnel
(Omig). Pour Michel
Sapin, l'exemplarité
de l'accord dans ce
secteur qui représente
820 000 emplois et
un excédent commercial
de 12 milliards
d'euros, repose sur
le fait qu'il “reflète
une démarche cohérente de
construction d'outils pratiques
et simples à mettre en oeuvre. Et
aussi parce qu'il s'intègre dans
une démarche très large de gestion
prévisionnelle des emplois
et des compétences, de formation".
Les partenaires sociaux de
la filière encouragent toutes les
entreprises à mettre en oeuvre de
façon plus formalisée une politique
de GPEC, en s'appropriant
la “boîte à outils" développée en
commun par plusieurs branches
du secteur de l'industrie agroalimentaire.
Pour les entreprises qui souhaiteraient
être accompagnées
dans une telle démarche, l'Opca
des industries alimentaires de la
coopération agricole et de l'alimentation
en détail (Opcalim)
développe et prend en charge des
diagnostics GPEC.