La féminisation des métiers est “inévitable"
Par Knock Billy - Le 01 mars 2013.
“Il est anormal de penser que la féminisation des métiers agricoles passe par la conduite des tracteurs ou de moissonneuses batteuses par une agricultrice. C'est une vision caricaturale du rôle que jouent les femmes dans les mutations de l'agriculture", s'emporte Monique Gaillard, céréalière dans la Vienne et membre du conseil d'administration de la FNSEA 86 (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles). Nous l'avons interrogée dans la perspective de la Journée internationale de la femme.
“Engagées dans les métiers agricoles, elles ont beaucoup plus d'efforts à fournir pour accomplir certaines missions que leurs collègues masculins", reconnaît-elle. Mais les enjeux agricoles sont aujourd'hui tels que les efforts de la FNSEA ou de Vivea, le fonds d'assurance formation des “entrepreneurs du vivant", se concentrent plutôt sur la maîtrise des mutations actuelles dans le monde rural.
Selon celle, “les agriculteurs doivent comprendre qu'ils sont sur des marchés de plus en plus concurrentiels, qui accroissent les risques économiques, alors qu'ils doivent également satisfaire à des impératifs sociétaux, environnementaux et sanitaires de plus en plus importants". Être femme ou homme, savoir conduire ou non un tracteur avec remorque, “le plus important est de pouvoir s'adapter par la formation à un monde en mutations importantes". Reste que pour Monique Gaillard, une chose est certaine :
“La féminisation des métiers agricoles est inévitable, comme l'évolution de notre société."