La Fep-CFDT veut faire vivre la “formation tout au long de la vie"
Par Benjamin d'Alguerre - Le 16 mai 2013.
Quatre ans après Rennes, c'est Bayonne qui accueillait, du 30 avril
au 3 mai dernier, le 37e congrès de la Fep-CFDT (Fédération de la formation et de l'enseignement privé).
De l'aveu de son secrétaire général (réélu à l'occasion), Bruno Lamour, les questions liées à l'enseignement l'ont largement emporté sur celles dévolues à la formation continue.
Mais l'interaction entre l'enseignement scolaire et celui des adultes constituera l'un des sujets de réflexion des quatre années à venir au sein de cette fédération, dont le slogan demeure “La formation tout au long de la vie".
“La thématique de la formation des publics de bas niveau, notamment, rencontre beaucoup de similitudes avec les situations professionnelles rencontrées par les enseignants de l'Éducation initiale", nous a indiqué le secrétaire général (lui-même instituteur), au cours de cette semaine et demie de tables rondes et de débats. La formation tout au long de la vie reste à ses yeux synonyme de “deuxième, voire troisième chance pour les adultes". Un constat partagé, à la tribune, par Marie-Andrée Séguin, secrétaire nationale CFDT en charge des questions d'enseignement de formation professionnelle : “Les publics qui auront connu l'échec scolaire et l'orientation subie seront également ceux qui appréhenderont avec le plus de méfiance la formation professionnelle." Et de souligner les nécessaires convergences − encore à créer − entre écoles, universités et formation tout au long de la vie. Un sujet que la confédération compte bien porter lors de la négociation du prochain Ani sur la réforme de la formation.
La Fep-CFDT rassemble cinquante deux syndicats, dont deux sont dédiés aux formateurs pour adultes. “Pour la grande majorité, nous a expliqué Bruno Lamour, ceux liés à l'enseignement initial existent à l'échelle départementale, alors que ces deux instances représentant les formateurs d'adultes agissent, respectivement, au plan national, ou
régional (Rhône-Alpes, en l'occurrence).
Dans ces conditions, les impliquer ensemble sur des projets communs est difficile. Mais possible."
Benjamin d'Alguerre