Les Missions locales aident à réduire les taux de rupture de contrat en alternance

Par - Le 01 juin 2013.

Accompagnement personnalisé et adapté, recours à des tuteurs externes, meilleure coordination des acteurs dans les territoires… tels sont les facteurs d'amélioration du dispositif de l'alternance repérés par les auteurs de l'étude “Quels enseignements retenir des expérimentations sociales sur l'alternance menées par les Missions
locales", conduite par l'Association nationale des Missions locales (ANDML).

Alors que l'alternance “ne représente que 8 % des sorties en emploi des jeunes accompagnés par les Missions locales en 2010", comme l'indique dans sa préface Jean-Paul Dupré, président du Conseil national des Missions locales, mais qu'elle a progressé de 6,6 % entre 2010 et 2011, elle est au coeur des politiques publiques liées à l'emploi et à la formation. Elle a été l'objet d'expérimentations, initiées par Martin Hirsch, conduites depuis 2009 [ 1 ]Financées par le Fonds d'expérimentation pour la jeunesse (Fej)., et la présente étude en dresse donc un bilan.

La première partie présente le cadre général de l'alternance en France et se concentre sur la problématique des ruptures de contrat, principale difficulté. L'étude estime le taux de rupture à 25 %, celle-ci ne survenant pas seulement en début de contrat, mais tout du long. Le risque d'abandon est d'autant plus grand que le niveau de formation est faible (22 % quand le diplôme préparé est
de niveau V, 8 % dans le supérieur) et il est fonction du secteur (30 % dans l'hôtellerie-restauration et 11 % dans l'industrie).

La deuxième partie met en lumière les pratiques “qui ont su répondre de manière très satisfaisante aux attentes tant des employeurs, que des apprentis ou des organismes de formation", comme l'indique Philippe Cormont, chargé d'études et d'analyses à l'ANDML, auteur de la note de synthèse. Parmi les effets positifs de l'action des Missions locales, il indique la baisse significative des taux de rupture, la diminution du changement de secteur après la rupture, une meilleure orientation due au travail en amont de la signature du contrat. L'étude note également que “l'organisation territoriale s'est nettement formalisée et dépend moins des « bonnes volontés »", et que les Missions locales se sont davantage rapprochées du triptyque jeune, entreprise, centre de formation.

Notes   [ + ]

1. Financées par le Fonds d'expérimentation pour la jeunesse (Fej).