Les partenaires sociaux européens revendiquent une place accrue pour les observatoires de branche
Par Philippe Grandin - Le 01 septembre 2013.
Mis en œuvre entre septembre 2012 et aujourd'hui, un projet visant à promouvoir l'implication des partenaires sociaux dans l'orientation des politiques d'emploi et la gouvernance de la formation professionnelle pour l'emploi a été porté par l'association Codifor, organisme cofondé par l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), et le syndicat Force ouvrière (FO).
Cette démarche entre dans le cadre d'un projet de dialogue social, financé par l'Union européenne. Elle rejoint les objectifs de la stratégie Europe 2020 de l'UE. Observia, l'observatoire prospectif des métiers et des qualifications des industries alimentaires, a contribué au développement de ce dialogue social sur l'emploi et la formation professionnelle avec les organisations professionnelles et syndicales de la Hongrie, de la Bulgarie, de l'Espagne et de la France représentatives des secteurs de la métallurgie, de l'agroalimentaire et du textile-habillement. En outre, des partenaires sociaux de la Tunisie, du Maroc et de l'Algérie ont été associés au projet au titre de leur implication dans un cadre de dialogue social autour de la formation professionnelle dans la zone Méditerranée.
Les observatoires, “mécanismes structurels de régulation"
Les conclusions ont été présentées lors de l'atelier de clôture du projet le 2 juillet dernier à Madrid (Espagne). Les partenaires sociaux ont ainsi considéré que “le travail réalisé au sein des observatoires de branche permet un dialogue social de concertation, ouvert, constructif et concret entre [eux], facteur d'équilibre social, économique et politique pour les pays. Cette mission de concertation facilite le dialogue social sur d'autres champs et crée des habitudes de rencontre". Ils considèrent également que les observatoires paritaires de branche, outils stratégiques pour les branches, “contribuent, par l'élaboration d'actions d'accompagnement mutualisés bénéficiant aux PME et leurs salariés, au renforcement du tissu industriel, et par la suite au développement économique et industriel des pays".
Enfin, “cette légitimité d'action vient conforter la légitimité institutionnelle des partenaires sociaux, et inscrit l'activité des observatoires au rang de mécanisme structurel de régulation des politiques emploi-formation. Leur mission doit dès lors être reconnue comme telle par les pouvoirs publics".