Missions locales - Pour une augmentation “structurelle" de leur budget
Par Philippe Grandin - Le 16 juillet 2013.
Réunie en assemblée générale
début juillet, l'Union nationale des
Missions locales (UNML) a adopté
une motion pour demander “une
augmentation structurelle du budget
attribué par l'État aux Missions
locales et à leurs associations
régionales". En 2010, il s'élevait à
179,6 millions d'euros, en 2011 à
179,1 millions, et en 2012 comme en
2013 à 178,8 millions (dont 4 millions
pour les programmes d'animation régionale).
“Notre souci est de bénéficier
d'une revalorisation à hauteur du
coût de la vie et de l'augmentation
de la masse salariale, et surtout de
l'augmentation de notre travail axé
sur l'accueil et le suivi des jeunes",
nous explique Jean-Patrick Gille,
président de l'UNML (et par ailleurs
député PS d'Indre-et-Loire).
Les Missions locales sont fortement
mises à contribution dans le cadre
des nouveaux dispositifs, comme
les emplois d'avenir. “Nous sommes
raisonnablement optimistes par
rapport à l'objectif à atteindre à la
fin de l'année, soit 94 000 emplois
d'avenir", commente Jean-Patrick
Gille. Cependant, malgré les moyens
prévus pour ces emplois d'avenir
(25 millions d'euros supplémentaires),
ou dans le cadre de l'Ani
jeunes (30 millions d'euros), et
bientôt dans le cadre de la nouvelle
“garantie jeunes", “ces responsabilités
nouvelles sont accompagnées de
financements toujours conjoncturels
et donc précaires", expose la motion.
“Chaque nouveau dispositif inventé
crée un nouveau financement non
pérenne, qui ne sécurise pas les
structures puisque, in fine, elles se
soucient plus de la dotation à venir
que du suivi des jeunes", ose le président
de l'UNML.
L'autre sujet porté par l'assemblée
générale était une proposition visant
à créer un “Conseil national de l'insertion
des jeunes", pour favoriser
le développement d'une approche
“interministérielle et transversale,
indique Jean-Patrick Gille. Il aurait
vocation à engager la réflexion, la
coordination et l'évaluation des
politiques d'insertion sociale et professionnelle
que ce soit celles des
Régions, des Départements, des
communes et des intercommunalités,
des partenaires sociaux et des
acteurs associatifs".
Par ailleurs, “le ministre du Travail
a laissé entendre que les Missions
locales pourraient assurer un rôle
d'accompagnement et d'insertion
professionnelle des jeunes diplômés,
en lien avec les bureaux d'aide
à l'insertion professionnelle (BAIP)
des Universités et le réseau de
l'Association pour faciliter l'insertion
professionnelle des jeunes diplômés
(Afij)", annonce Jean-Patrick Gille.
Cela nécessiterait “une adaptation
de notre réseau dans la mesure où
le public est différent", observe le
président de l'UNML.