Plasturgie - La “Fabrique à talents" doit déterminer quels jeunes former à l'horizon 2030

“Nous avons deux projets
majeurs pour structurer notre
branche de la plasturgie et des
composites : la Fabrique à talents,
pour réfléchir aux métiers et formations
du futur, et la création
d'un centre technique industriel
(CTI), afin de simplifier l'accès des
entreprises à l'innovation." Par
ces mots, Jean Martin, délégué
général de la Fédération de la
plasturgie et des composites, a
exprimé la volonté de “mettre en
avant la plasturgie comme composante
majeure du progrès futur sur
le plan des nouveaux produits et
celui des process".

Les vingt-cinq années d'existence
de la structure “en font une
fédération très jeune, ce qu'on
peut traduire par une adolescence
à peine terminée et une
maturité à gagner", a-t-il souri,
lors d'une conférence de presse,
le 28 novembre dernier. Une
nouvelle équipe est associée à
cette dynamique, avec, à la présidence
de la Fédération depuis un
peu plus d'un an, Florence Poivey
− également présidente de la
commission éducation, formation
et insertion du Medef.

Le temps de “construire
les formations"

L'objectif de la Fabrique à talents
est de déterminer qui sont les
jeunes à former à l'horizon 2030,
comment y arriver et grâce à
quelles formations, et ce, pour
doter les entreprises des salariés
dont elles auront besoin. “Nous
sommes à mi-parcours
de ce projet",
a indiqué Florence
B o n n e t - To u r é ,
déléguée générale
a d j o i n t e de l a
Fédération.

“L'idée est d'avoir
une vision prospective
sur nos métiers
et compétences.
Les métiers de la
plasturgie avancent
et la formation
doit évoluer en
c o n s é q u e n c e " ,
a - t - e l l e a j o u t é .
Pourquoi avoir fixé
l'année 2030 comme
horizon ? “Il nous
faut cinq ans pour construire
des formations et les inscrire
dans des référentiels, cinq ans
pour former les jeunes, et encore
cinq ans pour que ces jeunes une
fois diplômés s'inscrivent dans
les entreprises de la filière." La
Fabrique à talents a réuni l'été
dernier un think tank intersectoriel
composé de décideurs,
de RH, de directeurs d'écoles
supérieures et d'experts dans
le secteur de l'éducation, et qui
a produit une vision stratégique
des talents pour la plasturgie à
l'horizon 2030.

Trois groupes de travail, regroupant
des spécialistes et acteurs
de la formation, vont désormais
prendre la relève et traduire
les axes stratégiques définis
en recommandations opérationnelles,
pour construire une
nouvelle dynamique d'ici mai
2014.

Les membres du think tank ont
élaboré “trois axes prioritaires,
sur lesquels les groupes de
travail vont devoir construire
et proposer des pistes pédagogiques
nouvelles : cultiver
l ' i n n o v a t i o n , d é v e l o p p e r
l'agilité des organisations et
du management, et dépasser
les frontières géographiques
et disciplinaires", a précisé
Florence Bonnet-Touré.

Enfin, un dernier groupe de travail
doit mettre en oeuvre prochainement
la première plateforme
pédagogique virtuelle, internationale
et inter-filières, pour les
plastiques et les composites.
Il s'agit d'un espace virtuel de
formation accessible à tous sur
les nouvelles compétences, afin
de découvrir et comprendre les
métiers et techniques à travers
des modèles pédagogiques
innovants et ludiques.