Rhône-Alpes - Objectif : un référent pour chaque jeune décrocheur
Par Philippe Grandin - Le 01 mars 2013.
C'est dans le cadre du Mondial des métiers, le 8 février dernier, que la Région Rhône-Alpes a signé avec l'État et plusieurs organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO et Unsa) un “Engagement rhônalpin pour la formation et l'emploi des jeunes". Cette mobilisation fait écho au contexte de crise actuelle, avec, en Rhône-Alpes, 43 000 jeunes demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A. D'autant plus que “20 000 d'entre eux vivraient une situation de grande pauvreté, sans aucune perspective d'insertion", précise la Région.
En outre, les décrocheurs mettent en moyenne trente-sept mois pour franchir la porte d'une Mission locale. “Avec nos partenaires, nous travaillons sur la mise en place d'un référent identifié pour chacun d'entre eux", explique Philippe Meirieu, vice-président de la Région Rhône-Alpes en charge de la formation tout au long de la vie. “De plus, il nous faut lever les freins périphériques à l'emploi : déplacement, logement, restauration." La Région s'est engagée dans la mise en œuvre des 7 200 emplois d'avenir prévus par le gouvernement, et s'impliquera dans les futurs contrats de génération. “L'ensemble des signataires se retrouveront au sein des contrats territoriaux emploi-formation, pour décliner cet engagement au plus près des réalités du bassin d'emploi", annonce la Région.
“Une véritable boîte à outils régionale"
Dans une déclaration commune, les organisations syndicales signataires ont mis en avant des axes prioritaires d'intervention, notamment : “Renforcer les liens entre insertion, formation et emploi, au plus près des jeunes et des entreprises (promotion des contrats de travail en alternance, mutualisation des dispositifs tels la préparation opérationnelle à l'emploi, ou le contrat d'aide et de retour à l'emploi durable) ; réaliser une véritable boîte à outils régionale en articulant dispositifs et financement (engagement des organismes paritaires : Opca, Fongecif notamment)." Mais, pour développer ces axes, les partenaires sociaux considèrent que “le système d'accueil, d'information et d'orientation doit être plus performant". Ils annoncent d'ailleurs qu'un parcours de formation professionnelle sera proposé aux jeunes sortis du système scolaire sans qualification.