En Belgique, le tutorat doit être davantage formalisé

“Beaucoup d'imprécisions et, parfois, des quiproquos sur le rôle attendu des tuteurs, en raison notamment d'un mode de désignation aléatoire" : le constat est de Jacques Wilkin, directeur général de Formation-PME à Liège, structure partenaire de CoPilote qui forme notamment un millier d'apprentis chaque année.

Par - Le 01 octobre 2008.

Il n'existe pas de critère particulier pour être tuteur en Belgique. Un suivi administratif entre l'entreprise et le tuteur est assuré par l'administration, en particulier sur le respect du Code du travail, mais aucun lien formel n'est prévu entre le centre de formation et le tuteur.

Une réforme est engagée depuis 2000, mais elle n'est toujours pas finalisée. “D'où notre intérêt de participer au projet CoPilote, où nous avons gagné un temps considérable en bénéficiant des outils et des réflexions déjà réalisés dans les autres pays. La base de données regroupant des ressources européennes sur le tutorat nous sera très utile", se réjouit Jacques Wilkin. Et il poursuit : “À l'issue de ce projet, nous allons proposer des actions d'encadrement des tuteurs dans notre centre de formation. Par exemple, avec des modules consacrés à l'accompagnement des jeunes – apprentis et nouveaux embauchés – dans nos formations à la gestion des ressources humaines." La participation à ces actions se fera sur la base du volontariat. “Et nous avons déjà obtenu un accord de principe du fonds de formation du secteur de la construction belge pour qu'elles soient gratuites", complète-t-il.

“Jusqu'à présent, les tuteurs ne sont pas rémunérés à ce titre. Mais une loi récente sur le travail des seniors prévoit de repousser l'âge possible de la préretraite de 52 à 60 ans. Une prime de dix euros par heure sera versée par la Région wallonne aux entreprises pour les salariés qui joueront le rôle de tuteurs. Formation-PME sensibilisera et aidera les chefs d'entreprise à obtenir cette subvention pour les tuteurs", annonce Jacques Wilkin.