L'Afpa teste son PCA
Par Knock Billy - Le 16 septembre 2009.
Afin de vérifier l'efficacité et la pertinence de son dispositif de prévention en cas de pandémie grippale, l'Afpa a organisé un exercice national de simulation le 31 août, dans son centre d'Olivet, en région Centre.
“Nous avons des préoccupations économiques, concernant les salariés et les publics que nous accueillons[ 1 ]Quelque 260 000 personnes sont conseillées et plus de 180 000 sont formées chaque année par l'association, dans ses 186 sites de formation., explique Yannick Guérin, en charge de la coordination de la politique de prévention à la DG de l'Afpa. Nous avons l'obligation d'assurer la sécurité sanitaire de nos stagiaires. Pour cet exercice national de simulation, notre site de l'agglomération orléanaise présentait l'avantage de regrouper la direction régionale, la direction régionale d'orientation professionnelle et un centre de formation. L'objectif était de nous assurer de notre capacité à traiter une fermeture d'établissement qui permette de ne pas subir un préjudice, quel qu'il soit, en cas de pandémie grippale."
Simulation réussie
Ainsi, “à la demande des services de l'État ou sur initiative personnelle du directeur général, une cellule de crise nationale, ainsi que des cellules de crise régionales et locales, pourront être activées afin de permettre d'assurer la continuité des activités essentielles, tout en assurant la sécurité des salariés comme du public en formation". L'exercice a consisté la simulation d'une fermeture d'établissements d'enseignement de l'agglomération orléanaise ordonnée par un arrêté préfectoral. “Nous nous sommes mis en situation 5B sur l'échelle de pandémie. Nous avons déclenché une cellule de crise opérationnelle qui avait pour objet de traiter la situation de tous les stagiaires de manière qu'ils aient évacué l'établissement sous les 48 heures. Il a donc fallu les informer, s'enquérir de la situation personnelle de chacun (hébergement, possibilité de rentrer chez-eux par quels moyens, solutions à apporter aux problèmes de ceux qui sont logés par l'Afpa, de ceux qui viennent des Dom-Tom, etc.)", détaille Yannick Guérin. Autre aspect pris en compte lors de la simulation : la position des financeurs : la rémunération des stagiaires, notamment celle financée par les Régions et les Opca, est-elle maintenue pendant la fermeture ? En tout cas, résume-t-il, “il s'agit de vérifier que les procédures établies préalablement était adaptées à la situation de pandémie grippale, voir si nous n'avions pas oublié des éléments fondamentaux et inciter les financeurs de la formation professionnelle à eux-mêmes clarifier leurs postures par rapport à ce genre de situation".
Davantage de prévention
Pour les organisateurs, cette simulation a permis non seulement de mesurer la nécessité d'une rigueur dans les procédures concernant la prise en charge des stagiaires, mais aussi de savoir où en sont les financeurs dans leur réflexion sur les mesures à prendre. D'autant que, “dans le cadre du plan de pandémie de l'État, il n'y a pas une directive précisant ce qu'il adviendrait de la situation des stagiaires dans cette situation", déplore Yannick Guérin.
La simulation à l'Afpa était basée sur une fermeture “allant de sept jours à deux semaines". Mais, dans l'hypothèse d'une fermeture longue de plusieurs semaines, il faut craindre une désorganisation générale du système : “Refaire des programmations de formations, de passations des titres professionnels, décaler les entrées des stagiaires. En clair, traiter moins de stagiaires dans un temps donné. Cette situation nous conduit à travailler en étroite collaboration avec les prescripteurs, notamment Pôle emploi, qui a bien sûr son propre PCA."
Pour le chargé de la coordination, “malgré les campagnes de communication mises en place, le niveau d'information du public est insuffisant en ce qui concerne les règles d'hygiène élémentaire, les modalités de contamination, etc. Il faut davantage d'information et de communication autour de cette situation, et mettre en place dans les centres des dispositifs de procédures d'alerte sur les cas de grippes possibles, aussi bien auprès des salariés que des stagiaires".
Notes
1. | ↑ | Quelque 260 000 personnes sont conseillées et plus de 180 000 sont formées chaque année par l'association, dans ses 186 sites de formation. |