Le transfert d'emplois d'un site à un autre

Par - Le 01 août 2012.

Contrairement à PSA, Renault a pérennisé l'ensemble de ses sites français dans son dernier plan stratégique qui court jusqu'en 2016, en affectant à chacun un programme de véhicules à construire.

Pour faire face à la baisse d'activité de certains sites, le groupe a élaboré un plan de transfert d'emplois d'un site à un autre, sur la base du volontariat. “Ce transfert entre dans le cadre de l'accord triennal du 4 février 2011 relatif à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Cet accord a d'ailleurs fait l'objet d'un avenant portant sur des ajustements techniques", précise Fabien Gâche, secrétaire national de la CGT Renault, contacté par L'Inffo. La direction avait précisé qu'il fallait tenir compte, selon ses termes, “des évolutions réglementaires" (départ à la retraite) et surtout “du contexte économique qui induit un besoin de rééquilibrage intersites".

La CGT n'a pas signé cet accord ni son avenant du 18 juin dernier. Ce dernier a pour objet de renforcer l'accompagnement du personnel dans le développement de son employabilité et la sécurisation des projets de mobilité. Des salariés de Sandouville sont ainsi transférés à Cléon (Seine-Maritime). Ce site est le principal site de mécanique du groupe Renault. Cette usine fabrique des boîtes de vitesses et des moteurs. C'est un acteur central de l'alliance Renault-Nissan. Des salariés de Douai sont également transférés à Maubeuge, usine de montage. Une prime de mobilité de 20 000 euros brut est versée aux collaborateurs de Douai faisant le choix d'une mobilité pérenne vers les sites de MCA (Maubeuge) ou STA (Ruitz) sans déménagement.

Cette prime est versée également aux collaborateurs de Sandouville acceptant une mobilité vers le site de Cléon. Fabien Gâche parle d'une “gestion dangereuse pour les salariés. Il s'agit d'inciter encore plus fortement le personnel à quitter l'entreprise et aller encore plus loin dans la flexibilité pour les autres", juge-t-il.