UPA : “L'articulation avec le contrat de génération est une opportunité"

Par - Le 16 mai 2013.

Pour Pierre Burban, secrétaire général de l'UPA (Union professionnelle artisanale), le débat “apprentissage contre professionnalisation" est ancien, et renvoie à l'unification, à la suite de l'accord national interprofessionnel (Ani) du 20 septembre 2003, des contrats de qualification, d'adaptation et d'orientation, en un contrat unique, le contrat de professionnalisation.

"L'un ne peut se substituer à l'autre"...

“Le travail des partenaires sociaux a consisté, ces dernières années, à éviter que l'un des deux contrats cannibalise l'autre. Le contrat de professionnalisation ne peut se substituer au contrat d'apprentissage. Les deux répondent à des besoins et problématiques différents ; ils constituent deux dispositifs complémentaires et ils doivent le rester, considère Pierre Burban. L'apprentissage est le dispositif naturel auquel ont recours nos
entreprises artisanales. Le contrat de professionnalisation
s'adresse plutôt à des personnes, jeunes ou moins jeunes, qui ont déjà un pied dans la vie professionnelle et qui veulent compléter ou améliorer leur formation", justifie-t-il.

Au sujet de l'articulation avec le contrat de génération, Pierre Burban y voit une bonne opportunité, dans la mesure où “le contrat de génération n'est pas un énième contrat de formation, mais un dispositif pour aider les jeunes à entrer dans la vie active de manière durable, dans le cadre d'un CDI". L'entrée d'un jeune en contrat de génération tout en signant un contrat de professionnalisation en CDI poursuit deux objectifs : “Répondre à la problématique des jeunes qui
n'arrivent pas à décrocher un CDI faute d'une expérience suffisante pour être productifs de suite ; et tout en commençant à travailler dans
le cadre du contrat de génération, les jeunes préparent une formation complémentaire (bac pro, etc.) pour compléter leur formation."

En outre, cette articulation permet “d'alléger le coût pour l'entreprise, puisque l'État compense le manque d'expérience des jeunes à raison de 4 000 euros par an sur trois ans, dans les entreprises de moins de 300 salariés".