Greta Bretagne Sud a permis à 80 % des candidats de trouver un emploi

Par - Le 17 janvier 2018.

Un véritable succès. La grande satisfaction du Gréta Bretagne Sud (GBS) sur les quatre dernières années de mise en œuvre de Compétences clés (2013-2016)  est que « presque 80 % des candidats ont trouvé une solution pour se remobiliser à l'emploi soit par une insertion, soit par une entrée en formation », écrit Christine Péran dans le dernier bilan qualitatif du dispositif.

Savoirs de base

Après dix-sept ans de services en tant que coordinatrice pour le Gréta Bretagne Sud (GBS), Christine Péran partira à la retraite en 2019. Et parmi les secteurs dont elle s'occupe au sein de l'agence de Pontivy en Centre Bretagne, elle se réjouit des performances de ce dispositif qui permet aux stagiaires d'acquérir les savoirs de base en français, mathématiques, anglais, bureautique ou encore en français langue étrangère (FLE) pour les étrangers.

Seule condition ? Être demandeur d'emploi. Les prescripteurs (Pôle emploi, Mission locale, Cap emploi et Caisse d'allocations familiales) adressent le dossier de la personne à l'organisme de formation. Avec deux exceptions : « Un salarié en situation d'illettrisme qui ne veut pas en parler à son employeur. Deuxième cas : les contrats aidés (CUI-CDD d'insertion) qu'ils soient à mi-temps ou à plein temps », précise Christine Péran.

Réapprendre à apprendre

Le but du centre de formation, en l'occurrence le Gréta, est de se mettre au service du projet de la personne. « Il faut que ce projet soit déjà déterminé et nous agissons en préparation de celui-ci. Si la personne prévoit d'entrer en formation qualifiante, elle doit auparavant réapprendre à apprendre et/ou se remettre à niveau», explique-t-elle. «Compétences clés est aussi très utile lorsqu'une personne en recherche de travail a besoin d'apprendre l'informatique d'aujourd'hui ou lorsqu'elle doit savoir utiliser Internet pour sa recherche d'emploi. »

Au-delà d'une acquisition des savoirs, Compétences clés permet aux apprenants de reprendre des forces. «Il est intéressant comme nous voyons les gens changer. Non seulement ils acquièrent de nouvelles compétences, de nouveaux savoirs, mais surtout ils reprennent confiance en eux. Quelqu'un qui se retrouve sur le marché après trente ans passés à exercer le même travail, ne sait plus en chercher. Il a l'impression de ne plus savoir rien faire, à part son métier. Il appréhende très fortement de se retrouver à la recherche d'un emploi », poursuit la coordinatrice du Gréta.

Public fragilisé

Le public formé est un public fragilisé. Majoritairement âgés de 26 à 49 ans, les stagiaires possèdent, pour la plupart, un niveau de scolarité infra V, correspondant aux classes du collège. « 15 % des stagiaires ont une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, 31 % vivent avec les minima sociaux (RSA, ASS) et 28 % du public est en situation d'illettrisme », traduit le bilan qui souligne que pour les personnes orientées par Cap emploi, il s'agit souvent d'une reconversion suite à des troubles musculo-squelettiques.