Les jeunes représentent 50 % des embauches

Par - Le 14 décembre 2016.

L'Insee et Défi métiers (Carif-Oref francilien) ont mené conjointement une étude sur le lien entre la formation suivie et le métier exercé en Île-de-France. Les résultats de cette étude, publiés dans Insee Analyses de décembre 2016, révèlent que, selon les professions, l'intensité du lien entre le métier exercé et la formation reçue diffère. En Île-de-France, cinq groupes de familles professionnelles se distinguent à l'aune de ce critère.

Ainsi, dans un premier groupe, qui représente 7 % de l'emploi régional, les professions rassemblées se caractérisent par un lien fort entre le métier exercé et la formation reçue. Il s'agit des professions réglementées (comme celles de la santé et du droit) et liées à l'artisanat (coiffeurs, bouchers, charcutiers, boulangers). « Pour ces derniers, le lien, bien que très important, n'est pas exclusif, ce qui signifie que des jeunes sans spécialité de formation (sans diplôme ou titulaires d'un baccalauréat général) peuvent accéder à ces professions, contrairement aux professions réglementées où l'accès est limité aux personnes diplômées », souligne l'Insee. Dans le deuxième groupe (14 % de l'emploi régional), les métiers sont très ouverts aux jeunes avec 56 % de jeunes dans les embauches et 28 % dans l'emploi. On trouve des métiers pour lesquels le profil des jeunes en termes de formation est proche de celui des plus expérimentés sur le marché du travail. C'est le cas notamment des ingénieurs en informatique et des enseignants. Le troisième groupe (28 % de l'emploi francilien), se caractérise par un lien emploi-formation moyen. Les profils sont davantage diversifiés et certains métiers embauchent beaucoup de jeunes (cadres de la banque et des assurances, techniciens de l'informatique, ingénieurs et cadres techniques de l'industrie…).

Les deux derniers groupes de professions concentrent la moitié des emplois franciliens. Le lien entre ces métiers et la formation y est faible (30 % de l'emploi francilien), voire très faible (21 % de l'emploi francilien). On y trouve par exemple des métiers du tertiaire où la place des jeunes est importante dans les recrutements et qui permettent à des personnes peu qualifiées de s'insérer sur le marché du travail (caissiers, employés de libre-service, vendeurs, employés administratifs d'entreprises). Autre exemple avec les métiers du commerce et de l'hôtellerie-restauration (employés et agents de maîtrise) qui constituent une voie d'insertion importante pour les non-diplômés, notamment les métiers de vendeur et serveur. Cependant, « en Île-de-France, plus qu'ailleurs, on observe sur ces métiers une coexistence à la fois d'une main-d'œuvre diplômée et non diplômée ».

Consulter l'étude sur le site de Défi métiers.