Signature de la Charte de mobilisation en faveur de la formation professionnelle dans le bâtiment

“Transition énergétique" : une charte pour la “montée en compétences" des acteurs du bâtiment

Par - Le 28 mai 2015.

Développer les compétences des professionnels en renforçant la qualité de la formation initiale et continue afin qu'ils puissent prendre part à la transition énergétique du bâtiment, tout en prenant en compte les besoins au niveau local et en apportant des réponses “appropriées", tels sont les objectifs de la Charte de mobilisation en faveur de la formation des professionnels du bâtiment signée le 27 mai par Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, François Rebsamen, ministre du Travail, Sylvia Pinel, ministre du Logement, Alain Rousset, président de l'Association des Régions de France (ARF), les professionnels du bâtiment (FFB, Capeb, Fédération des Scops du BTP, etc.), ou encore l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.

Des besoins en recrutement estimés à 66 000 personnes par an

La construction est un secteur économique d'avenir, conjuguant recherche, innovation et savoir-faire qualifié qui doivent irriguer les territoires, notamment sous l'impulsion des Régions, acteurs de la formation professionnelle de premier plan", précise la Charte. Les besoins en recrutement sont estimés à 66 000 personnes par an. Les entreprises ont besoin de recruter des personnels qualifiés venant à la fois du système scolaire, de l'apprentissage, de l'université, mais ils sont également à identifier parmi les demandeurs d'emploi formés dans d'autres corps de métiers ou en reconversion.

Les salariés du secteur sont également appelés à évoluer du fait des changements dans la législation et pour maîtriser les nouvelles techniques ou les nouveaux matériaux. De même, les créateurs ou repreneurs doivent se former pour garantir la pérennité de leurs entreprises et de leurs emplois.

“Il faut que nous ayons ce partenariat État, Régions, acteurs économiques", a insisté Alain Rousset, président de l'ARF, indiquant que ce secteur, essentiellement composé de petites entreprises implantées localement, doit s'adapter et éviter que ses salariés soient fragilisés par le manque de formation adéquate.

Alors que la commande publique s'oriente vers la construction de bâtiments plus performants énergétiquement, il estime crucial que ces salariés soient formés. Rappelant que les Régions avaient été confortées dans leur compétence sur la formation professionnelle, et l'apprentissage, il a assuré que “les Régions sont prêtes à faire le job, et notamment rénover les CFA, ce qu'elles ont fait en grand nombre, comme nous l'avons fait sur les lycées professionnels".

François Rebsamen a pointé la capacité de la transition énergétique et écologique à être un “accélérateur d'innovation" et a indiqué que des instructions avaient d'ores et déjà été données à la DGEFP et aux Direccte pour qu'elles accompagnent le secteur du bâtiment dans leur démarche, mentionnant que plusieurs engagements de développement de l'emploi et des compétences (Edec) avaient été conclus avec les partenaires sociaux, dont le ministère suivra “attentivement" la mise en œuvre.

Toutefois, “les besoins de formations ne sont pas encore clairement identifiés dans toutes les filières et l'information sur l'offre reste émiettée", a reconnu le ministre .