Forbo Sarlino engagée dans la reconnaissance du métier de solier

La société Forbo Sarlino, qui fabrique et commercialise les sols PVC, linoléum et textiles auprès des entreprises et professionnels du secteur, s'est engagée depuis 2000 dans la formation en alternance au métier de solier.

Avec deux autres fabricants, elle est d'ailleurs à l'initiative de l'élaboration du diplôme “Solier ouvrier qualifié" (SOQ), reconnu par le ministère du Travail et inscrit depuis mars dernier au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles).

“Notre société et nos concurrents Gerflor et Tarkett, tous trois adhérents du Syndicat français des enducteurs, calandreurs et fabricants de revêtements de sol et mur (Sfec), avions échangé sur la formation et les techniques de pose des revêtements, voici plus de dix ans, indique Philippe Tricaud, responsable formation et support technique France et export, chez Forbo Sarlino. Un comité formation avait d'ailleurs été créée au sein du Sfec et avait ainsi élaboré les programmes de formation au métier de Solier."

Les trois fabricants ont ensuite créé une entité au sein du Sfec, le Réseau de formation solier (RFS), “pour faire avancer la formation initiale des jeunes et la formation continue, celle-ci plutôt tournée vers les entreprises clientes". Le RFS regroupe aujourd'hui huit centres de formation animés par les trois fabricants, dont quatre centres ont été ouverts par Forbo (Reims en 2000, Rennes en 2004, Montpellier en 2007, et Tours en 2009).

“Dès 2000, nous avons écrit ensemble un programme complet de formation au métier de solier et appliqué aujourd'hui dans les huit centres de formation du Réseau. Cela répondait à une demande de nos entreprises clientes en matière de mise en œuvre de nos produits." De plus, indique-t-il, très peu de sessions de formation dédiées au métier de solier étaient proposées dans les centres Afpa et les CFA. “D'ailleurs, les formations actuelles dans ces structures ne répondent pas aux besoins de la profession en termes de compétences techniques requises pour le mise en œuvre de concepts très techniques tels que les systèmes douches, les cuisines collectives ou les poses conductrices. Depuis 2000, nous recevons dans nos centres des jeunes en alternance dont le cursus était jusqu'à présent validé par un certificat de qualification uniquement reconnu par la profession", explique Philippe Tricaud.

La reconnaissance par l'État du diplôme professionnel SOQ, validant la formation en alternance mise en place depuis ces dernières années dans les huit centres de formation du RFS, a été obtenu en partenariat avec le syndicat des entreprises de pose : l'Union nationale des revêtements de sols techniques (UNRST) de la Fédération française du bâtiment (FFB).

Besoin de soliers qualifiés

La formation des jeunes ou moins jeunes s'effectue dans le cadre d'un contrat de professionnalisation de dix-huit mois. “La profession a réellement besoin de soliers qualifiés, entre 500 et 800 par an et ce pendant dix ans, selon une étude menée par la FFB et le Sfec. Nous mettons en place chaque année des rentrées avec les jeunes recrutés en contrat de professionnalisation dans nos entreprises clientes." La société Forbo, via un prestataire externe, contacte également Pôle emploi en région ou les Missions locales d'insertion pour mettre en relation les jeunes et les entreprises.

La formation, d'une durée de 896 heures (soit un tiers en centre), se déroule selon deux axes : formation pratique de 700 heures visant l'acquisition des savoir-faire du métier (20 modules) et formation technologique de 196 heures ayant comme support pédagogique les exercices liés à la pratique professionnelle (7 modules).

Forbo accompagne effectivement les entreprises dans les démarches de mise en place du contrat de professionnalisation. “Pour la rentrée d'octobre prochain à Reims, nous sommes en phase finale de recrutement des jeunes, précise Philippe Tricaud. Pour ce faire, nous les convoquons sur notre site pour une journée de tests, évaluations et entretien. Puis les candidats retenus sont présentés à nos entreprises clientes qui prendront alors la décision ou non de les recruter en contrat de professionnalisation."

Pendant ou à l'issue de la formation, le taux d'abandon est faible. “Nous accueillons une dizaine de candidats par session de formation, à raison de deux sessions par an dans chacun de nos quatre centres de formation. Généralement, une session débute avec un minimum de 12 jeunes et au bout des dix-huit mois d'alternance, 9 à 10 diplômes sont remis", conclut Philippe Tricaud.

En outre, le RFS et l'UNRST s'enorgueillissent de l'entrée du métier de solier au concours du Meilleur ouvrier de France (MOF) 2011. Une grande première marquée par l'obtention du titre en la personne de Jean-Joseph Le Régent (société Lebel), sorti du centre de formation Forbo de Rennes.