Sur-éduquées et victimes du « descenceur » social, telle est la « situation paradoxale des jeunes générations » selon Camille Peugnier, sociologue à Sciences Po, intervenant dans le cadre du colloque sur les mobilités professionnelles organisé ce jeudi 4 juin par le Conseil d'orientation pour l'emploi (Coe) et le Centre d'analyse stratégique (Cas) en partenariat avec Les Echos et LCI.
« Travailler sur l’intergénérationnel permet de répondre à la question du déclassement en sortant des sentiments et des représentations », explique Camille Peugnier, pour qui « la génération de naissance est un élément central du processus de stratification sociale ». En l’espèce et si l’on en croît les travaux de cet enseignant membre de l’Observatoire sociologique du changement, la comparaison entre la génération née dans les années quarante et celles venues au monde à partir des années soixante, ne vient que confirmer l’intuition la plus répandue : celle d’une mobilité sociale en panne. Ce que les chiffres traduisent en effet…