Michel Beaugas, secrétaire confédéral FO, en charge de la formation professionnelle et de l’emploi..

En désaccord avec ses modalités de financement, Force Ouvrière ne signe pas le projet d'accord-cadre sur la formation

Force Ouvrière ne signera pas le projet d'accord interprofessionnel cadre sur la formation professionnelle. Mais la confédération précise qu'elle participera bien aux négociations à venir, dans un entretien accordé au Quotidien de la formation mercredi 10 novembre. Outre FO, la CGT ne signera pas le texte. Ce dernier devrait être paraphé par les autres organisations patronales et syndicales représentatives.  

Par - Le 15 novembre 2021.

« Unanime, le comité confédéral national de Force Ouvrière a annoncé qu'il ne signerait pas le projet d'accord interprofessionnel cadre sur la formation professionnelle, explique Michel Beaugas, en charge du sujet à FO, pour la bonne raison que l'accord ne va pas assez loin ».

« Il ne va pas assez loin sur les financements du système de formation, poursuit Michel Beaugas. Cet accord fait du « tout apprentissage » et met en péril les financements d'alternance de l'Afpa, des lycées professionnels… Il ne trouve pas un équilibre entre alternance de formation professionnelle et alternance de formation initiale ».

Autre sujet de désaccord : l'idée de négociation du plan de développement des compétences dans l'entreprise. « L'accord ne reprend pas cette idée, que nous souhaitons voir appliquée depuis longtemps. Et il ne propose même pas de le reprendre dans les thèmes à six mois. De même pour la négociation de branche sur la GEPP (gestion des emplois et des parcours professionnels) ».

Présence de FO aux négociations ultérieures

Pour autant, ajoute Michel Beaugas, cette non-signature de Force Ouvrière ne signifie pas que la centrale syndicale ne sera pas présente aux négociations. « Bien au contraire, notre comité confédéral national a confirmé notre demande de négociation : cette non-signature n'est pas un stop ».

Les priorités de négociations et la constitution des groupes de travail seront fixées lors d'une réunion paritaire a priori le 7 décembre prochain.

De son côté, la CFTC, signataire de l'accord, s'est notamment félicitée que le texte insiste sur la nécessité de développer une co-construction.