Photo de Carole Grandjean, ministre de l'enseignement et de la formation professionnels, en visio pour le colloque Afdet (Marseille, 11 mai 2023)

Carole Grandjean, ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels, en visio pour le colloque Afdet (Marseille, 11 mai 2023).

La voie professionnelle, future voie d'excellence (Carole Grandjean)

Dans un message enregistré pour les Rencontres de l'Afdet, tenues à Marseille jeudi 11 mai, Carole Grandjean, ministre de l'Enseignement et de la formation professionnels, est revenue sur les annonces du président de la République en faveur de la réforme du lycée professionnel. Mieux accompagner les élèves, mieux articuler les relations école-entreprise et mieux gratifier les enseignants sont les trois leviers principaux.

Par - Le 15 mai 2023.

Le lycée professionnel, grande cause nationale, rappelle Carole Grandjean, c'est d'abord un milliard d'euros supplémentaires annuels. Elle le souligne, cette somme s'ajoute aux montants alloués aux bureaux école-entreprise et aux investissements programmés dans le cadre de France 2030. Une manne qui se justifie à la fois par les besoins d'une économie nationale en voie de réindustrialisation et par les failles du système actuel, « qui concentre le plus d'élèves en difficulté avec, trop souvent, une orientation subie.  »  Trois leviers articuleront la réforme appelée à se déployer dès la rentrée 2023.

Mieux accompagner

Il s'agit premièrement de mieux accompagner chaque lycéen dans son parcours, y compris en cas de décrochage pendant ou après le lycée. Au-delà des nouveaux moyens pour la pédagogie, la gratification des stages par l'État concernera tous les élèves des lycées professionnels, à hauteur de 2 100 euros maximum sur un cycle complet de 3 ans.

Bureau des entreprises

Ouvert dans chaque établissement, le « bureau des entreprises » constitue le deuxième levier pour faire de la voie professionnelle un tremplin vers l'emploi pour chaque jeune. Objectif : « proposer des stages de qualité, en adéquation avec la formation », ce qui suppose également de rénover la carte des formations pour l'adapter aux mutations de l'économie de demain.

« Ni la Main invisible, ni la planification mécanique, ne règleront le problème » (Bruno Clément-Ziza)

À cet égard, Bruno Clément-Ziza, directeur de cabinet de la ministre, précise qu'une enveloppe est ouverte sur l'ensemble du quinquennat, « en plus du milliard d'euros annuel. » Ambition : « remettre les lycées professionnels à égale dignité des autres voies de formation. » Et d'ajouter : « l'État co-financera avec les Régions, jusqu'à hauteur de 70 %, la modernisation des plateaux techniques. »

Récompenser l'investissement

Enfin, le troisième levier de cette réforme qui se déploiera progressivement vise à « donner aux équipes éducatives les moyens d'agir. » Ce qui se traduira concrètement par un surplus de salaire brut annuel pouvant aller jusqu'à 7 500 euros pour les professeurs s'engageant dans des missions liées à la réforme. Pour leur permettre de mener à bien leurs missions, une formation spécifique sera proposée à tous les nouveaux professeurs et aux cadres des lycées professionnels dès la prochaine rentrée.

Le tout, en cohérence avec les objectifs fixés par le président de la République : « 100 % d'insertion, 0 % de décrochage, plus de poursuite d'études. »

  • Afdet - Association française pour le développement de l'enseignement technique : afdetfrance.org