Nelly Fesseau, directrice de l’agence Erasmus+ Emploi Formation, en conférence de presse le 20 mars 2024.

Nelly Fesseau, directrice de l’agence Erasmus+ Emploi Formation, en conférence de presse le 20 mars 2024.

Enseignement et formation professionnels : 21 000 mobilités financées

Les demandes de mobilités et de partenariats augmentent fortement dans les secteurs de l'enseignement et la formation professionnels et de l'éducation des adultes. C'est ce qui ressort du rapport d'activités de l'agence Erasmus+ présenté lors d'une conférence de presse mercredi 20 mars.

Par - Le 21 mars 2024.

La montée en puissance du programme Erasmus+ en France concerne tous les secteurs, à commencer par la formation des adultes (+63,2% de candidatures) suivie par l'enseignement scolaire (+55,4%), l'enseignement et la formation professionnels (EFP) (+28,3%) et l'enseignement supérieur (+4,7%). Au total, les demandes de mobilité ont augmenté de 36% par rapport à 2022, atteignant 256 819 demandes.

Le choix de l'inclusion

Face à cet afflux, Erasmus + « a fait le choix de l'inclusion », explique Nelly Fesseau, directrice de l'agence Erasmus+ emploi formation, « en aidant les publics les plus en difficulté ». Près de 140 000 mobilités ont été financées en 2023 (en hausse de 2,2%). 20 949 l'ont été au titre de l'EFP, dont 1187 pour des mobilités de longue durée (Erasmus Pro). Les mobilités d'apprenants adultes ont augmenté de près de 50% par rapport à 2022 pour atteindre 552 au total. Si l'agence précise ne pas avoir été plus sélective sur le choix des dossiers, c'est en revanche le niveau de financement qui a évolué : en dehors de l'éducation des adultes, les candidats ont obtenu en moyenne la moitié de ce qu'ils avaient demandé. Sur les 592 demandes d'accréditation pour les mobilités retenues, 20% concernaient l'EFP, 4% l'éducation des adultes.

Compétences transversales

« La mobilité européenne nous permet de travailler sur des compétences transversales », relève Benjamin Billet, responsable du service international du Creps Auvergne Rhône-Alpes, qui a notamment obtenu l'accréditation pour l'EFP. Les mobilités, qui concernent les apprenants comme les formateurs, permettent de partager des expertises avec des homologues à l'étranger, d'acquérir de nouvelles compétences pédagogiques ou encore d'échanger de bonnes pratiques.

Le secteur de l'éducation des adultes est particulièrement porteur sur les demandes de partenariats : 730 candidatures ont été déposées pour des projets de partenariats et 263 financés (+19% par rapport à 2022). Près d'un tiers (27%) des projets de partenariats de coopération concernaient l'EFP et 23% l'éducation des adultes. Pour les 139 projets de partenariat simplifiés financés, 38% concernaient l'éducation des adultes et 17% l'EFP.

Mobilité inconcevable sans Erasmus+

Pour certains publics, « la mobilité est inconcevable sans Erasmus + », rappelait Jean-Noël Barrot, ministre délégué à l'Europe. « Sans cette ambition, ils resteraient assignés à leur région d'origine alors que cette expérience leur apporte des bénéfices dans leur développement personnel et professionnel. » Le ministre a noté que l'objectif d'atteindre la moitié d'une classe d'âge ayant connu au moins une mobilité européenne n'était pas atteint et a réitéré son soutien au programme.

« L'expérience de la mobilité est formatrice et accélératrice d'engagement », constate Nelly Fesseau, qui se dit particulièrement attentive à ce qu'elle puisse bénéficier au maximum de personnes. Elle a d'ailleurs précisé que la rencontre européenne Erasmus+ pour la mobilité des apprentis, qui avait réuni 140 participants de 27 pays de l'UE en novembre dernier, sera de nouveau organisée en novembre 2024.

 

Consulter le rapport d'activités 2023.