Grand débat national : la Fédération de la formation professionnelle donne la parole aux apprenants et aux entreprises

« Comment permettre l’accès du plus grand nombre à la formation professionnelle ? Comment faire en sorte que chacun puisse adapter ses compétences aux évolutions technologiques, et comment permettre aux entreprises et aux territoires d’être davantage résilients face à ces mutations ? » interroge Olivier Poncelet, secrétaire général de la FFP (Fédération de la formation professionnelle) face à plus d’une centaine de personnes réunies le mercredi 13 mars au pub Le Balrock, à Paris.

Par - Le 15 mars 2019.

La Fédération a en effet souhaité apporter sa contribution au Grand débat national, lancé en janvier 2019 par le président de la République en réponse au mouvement des Gilets jaunes, en organisant sa propre manifestation : « Grand débat : et si la formation était la clé ? »

Une forte attente

Celle-ci était ouverte à tous : aux acteurs de la formation professionnelle, aux entreprises, mais également à la société civile et aux citoyens. « Pour dresser les constats et esquisser des solutions, quels meilleurs juges que les apprenants eux-mêmes, ainsi que les entreprises quand on se trouve dans le cadre d’une co-construction ? » déclare Pierre Courbebaisse, président de la FFP.

« J’ai assisté à de nombreux débats dans toute la France, affirme le politologue Pascal Perrineau à l’assemblée. Si les discussions portent en premier lieu sur des thèmes tels que le pouvoir d’achat, la fiscalité ou l’emploi, les personnes présentes en viennent rapidement à évoquer les pistes pour répondre à ces enjeux, et le thème de formation s’impose alors.[…] Il apparaît que les gens ont une appréciation mitigée de la formation tout au long de la vie qu’ils jugent trop complexe. Il y a pourtant une demande ! » La députée Catherine Fabre, (LREM, Gironde), fait valoir que la philosophie de la loi Avenir professionnel dont elle a été rapporteure, « est de faire en sorte que chaque individu se sente personnellement concerné par la formation professionnelle. »

Réflexions collectives et restitution

Les participants se sont ensuite réunis en groupes pour élaborer collectivement des suggestions, qui ont ensuite fait l’objet d’une restitution « Il faudrait renforcer les partenariats avec des acteurs tels que Pôle emploi, les missions locales ou les centres d’orientation », suggère l’une des participantes. « Il faut améliorer la lisibilité des parcours, mais aussi développer l’information au public, pour lui expliquer par exemple ce que sont l’Afest (Action de formation en situation de travail, NDLR ) ou le e-learning », dit un autre. Miser sur l’orientation tout au long de la vie, permettre une adaptation plus rapide des titres et diplômes aux réalités de l’entreprise, mettre l’accent sur les savoir-être pour une insertion réussie… Telles sont quelques-unes des autres propositions formulées. Philippe Debruyne (secrétaire confédéral de la CFDT) souligne notamment l’importance « d’accroître l’accompagnement et l’aide à l’orientation » pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi, et de « travailler sur les compétences transverses ».

La FFP va à présent élaborer une synthèse des différentes suggestions, et les faire remonter via le site Internet du Grand débat national.