« Les délais pour entrer en formation ne sont plus que de quelques mois » (Isabelle Gaudron, Centre-Val de Loire)

Développement de l'emploi par des formations inclusives, modularisation, mobilisation du pacte régional d'investissement dans les compétences, Isabelle Gaudron, vice-présidente du Conseil régional de Centre-Val de Loire en charge de la formation professionnelle, dresse le bilan de la mandature, quelques semaines avant le renouvellement de l'exécutif (20 et 27 juin).

Par - Le 11 juin 2021.

A quelques semaines du premier tour des élections régionales, Isabelle Gaudron retient de ce mandat un bilan positif en matière de formation professionnelle. « Nous avons respecté notre feuille de route. Les fiches actions du contrat de plan régional de développement des formations et de l'orientation professionnelles (CPRDFOP) ont toutes été lancées, analyse l'élue. Nous avions bien senti que les enjeux de la transition numérique et écologique allaient devenir majeurs. »

Parmi les outils dont la vice-présidente se réjouit de la mise en place, les DEFI (Développement de l'emploi par des formations inclusives) occupent une place à part. « Ils marquent un aboutissement : celui de la formation intégrée dans le développement économique des entreprises et des territoires au service des concitoyens qui cherchent une place pérenne. Ils sont le fruit d'une décision politique », note-t-elle.

Des délais plus courts pour entrer en formation 

Parmi les autres motifs de satisfactions, Isabelle Gaudron souligne le développement de la formation par modules. « Au début, la Région ne prenait en charge que les formations longues, calées sur le rythme scolaire. Nous avons décidé d'être plus réactifs et de faire évoluer les financements pour développer les opportunités et les modules. Désormais, les délais pour entrer en formation ne sont plus que de quelques mois. »

L'élection d'Emmanuel Macron en 2017 a conduit le Parlement a voter la loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018. « Le fait que les Conseils régionaux n'aient plus la main sur l'apprentissage fragilise les CFA. Nous pouvions auparavant soutenir ceux qui connaissaient un problème d'équilibre financier. Et nous nous portions garants d'une offre d'apprentissage équitablement répartie sur l'ensemble du territoire », regrette la vice-présidente.

« Le PRIC : une opportunité »

En parallèle, l'État a lancé son Pacte. Son application régionale, le PRIC (pacte régional d'investissement dans les compétences) a offert au Centre-Val de Loire « des moyens en plus que nous avons pu mobiliser. Cela a été une opportunité pour nous d'amplifier et d'aller plus vite dans les changements », avance Isabelle Gaudron.  Sur quatre ans, ce sont 251 millions d'euros en plus qui ont été abondés pour la Région. En 2020, le nombre de places est passé de 26 000 à 36 000.

Quant au compte personnel des demandeurs d'emploi, l'exécutif régional n'a pas encore réfléchi à un éventuel abondement. « C'est un bon outil dont nous serions en mesure de garantir la qualité des formations proposées aux gens. Nous avons lancé une discussion avec la Caisse des dépôts », annonce la vice-présidente.

Dernier mandat

Autre motif de satisfaction : les prisons. Depuis 2014, les Régions sont en charge de la formation professionnelle pour les personnes placées sous main de justice. « L'une de mes fiertés est que nous ayons réussi à entrer dans les centres pénitenciers. Cela n'a pas été facile, mais nous avons réussi à nous emparer de ce sujet », observe-t-elle.

Élue régionale depuis 1998, Isabelle Gaudron annonce que « ce quatrième mandat, en voie d'achèvement, est le dernier ». L'élue d'Amboise en Indre-et-Loire se dit « fière » de son action et de celle de François Bonneau. « C'est un président qui s'est réellement engagé pour la formation professionnelle. »