L'orientation, dans l'attente du rapport Guégot

Par - Le 16 décembre 2009.

Intervenant en conclusion de la première journée des Rencontres nationales du réseau Retravailler (30 novembre et 1er décembre, Paris), Bernard Saint-Girons s'est félicité de la portée de la loi du 24 novembre : “Il y a loin entre le texte présenté à l'Assemblée et le texte adopté : les problématiques de l'orientation y sont renforcées et inscrites dans la durée, indépendamment des statuts momentanés dans lesquels se trouvent les individus".

L'occasion pour le délégué interministériel à l'orientation de livrer sa vision des enjeux. “Un droit d'orientation qui s'inscrit dans la durée, c'est un droit qui a vocation à porter en lui la réversibilité, a-t-il souligné. Changer d'orientation ne doit pas être synonyme d'échec, mais d'un projet qui mûrit : on doit donc pouvoir compter sur la validation des études que l'on a partiellement accomplies ; s'inscrire dans la durée, c'est aussi la formation tout au long de la vie, c'est faire en sorte que l'éducation au choix soit un élément de sécurisation des parcours."

À propos de l'organisation du service public de l'orientation, “il est nécessaire de le structurer pour lui donner davantage de lisibilité". Mais attention, “donner la possibilité de se repérer dans le dédale des réseaux ne passe pas par la création d'un réseau unique de l'information, la diversité est une richesse, a-t-il rassuré. Des réseaux tels que Retravailler ont rempli leur contrat et il n'est pas question de les rayer d'un coup de plume, au nom de je ne sais quelle architecture. C'est dans cet esprit que les parlementaires ont voulu une plateforme d'orientation qui permette d'aller vers tel ou tel interlocuteur reconnu qualifié au regard de la demande formulée".

Évoquant la généralisation d'une démarche qualité à laquelle aspire la nouvelle loi, le DIO a renouvelé sa confiance à Retravailler : “Ce que je sais de votre réseau, de sa mission et de la qualité de ses prestations me laisse à penser qu'en matière de labellisation, le plus gros du travail est fait. Selon moi, la qualité de vos prestations et la pérennité de vos missions laissent augurer que votre réseau à toute sa place et un rôle fondamental à jouer."

Autre modèle, celui des Cités des métiers [ 1 ]www.reseaucitesdesmetiers.com, dont Bernard Saint-Girons apprécie l'organisation en “plateformes multiservices", ce qui permet de “mutualiser les infrastructures et les ressources tout en conservant la spécificité des structures de conseil".

À la question de savoir comment mettre en place ce service public d'orientation, Bernard Saint-Girons répond qu'“il est trop tôt pour répondre". Il faudra donc attendre le rapport de la députée Françoise Guégot pour en préciser les modalités d'organisation.

Notes   [ + ]

1. www.reseaucitesdesmetiers.com