Laëtitia Panteix : débuts prometteurs au service de la direction d'entreprise

“Au début, je ne voulais pas trop en parler, je ne me dis pas que je suis la meilleure, cela me conforte juste dans le fait que ce que je fais, je le fais bien." Autant dire que, détentrice d'un Trophée 2010 des métiers de l'assistanat^{[ 1 ]}Organisé par Randstad. Voir L'Inffo n° 768, 16 au 31 mai 2010., Laëtitia Panteix, 25 ans, assume avec modestie. “Quand j'ai reçu un mail de mon agence d'intérim m'invitant à participer, je n'étais pas plus emballée que ça mais je l'ai pris comme une occasion de se positionner. Après avoir été sélectionnée pour la finale, j'y suis allée sereine, comme pour faire un exercice. Puis, je me suis prise au jeu, le trouillomètre à zéro avec l'impression de me retrouver à repasser l'examen du BTS". Sur la plus haute marche du podium au terme de l'événement, la lauréate apprécie.

“J'ai vraiment bien fait de changer d'orientation, je ne regrette pas du tout. Ma mère a réussi à me persuader que j'avais le bon profil, elle a eu raison, ça me plaît énormément." Quoi donc ? Le métier d'assistante de direction, celui choisi après une première orientation sans lendemain en Deug d'anglais. “La fac, c'était pour devenir institutrice. Une idée qui m'était venue au collège, un peu comme pour toutes les filles à cet âge", sourit-elle. “Mais la dernière année que j'ai passée à l'Université, avec toutes les grèves anti CPE, a été vraiment très difficile. Quand j'ai pensé au BTS d'assistante de direction pour me réorienter, j'avais encore en tête le cliché qui veut que les secrétaires n'effectuent que des tâches basiques. En même temps, l'exemple de ma mère secrétaire comptable me montrait bien qu'il s'agissait d'autre chose".

Quatre ans plus tard et son trophée en poche, Laëtitia Panteix commente : “après mon BTS, j'ai été embauchée sur Nantes dans une petite entreprise de décoration, où j'ai eu à gérer beaucoup de tâches diverses et variées. Je m'y suis vraiment épanouie, je dirais même que je m'y suis révélée et, pour rien au monde, je ne reviendrais en arrière". Ce qui lui plaît ? “La diversité des tâches à gérer, parfois dans l'urgence, et voir, le soir, que j'ai réussi à tout faire en temps et en heure. Il n'y a pas de journée type, on touche à tout, les tâches reviennent mais pas quotidiennement".

Aujourd'hui en intérim longue durée pour une grande société du bâtiment^{[ 2 ]}GTB Construction., elle apprécie d'avoir conservé cette diversité alors même que son poste est désormais plus “ciblé", taille de l'entreprise oblige. Les mêmes qualités y sont selon elles nécessaires : “organisation, rigueur, polyvalence et sens du relationnel". La différence entre l'intérim et CDI ? “Je sais m'adapter rapidement mais je m'attache vite à mon nouvel environnement, les missions longue durée me conviennent donc totalement. L'intérêt des missions d'intérim est de permettre de tout voir, dans différents secteurs d'activité. Maintenant, c'est sûr qu'arrivée à un certain âge, quand on a des projets, un CDI sans être licenciée économique un an plus tard, ce serait super…"

2006

Deug d'Anglais

2006-2008

BTS Assistante de direction

2010

Vainqueur des Trophées 2010 des métiers de l'assistanat “Assistante de direction")]

Passionnée par son métier, Laëtitia Panteix n'en identifie pas moins les contraintes. “Le classement et l'archivage, ce n'est pas ce que je préfère ! Et puis, il faut savoir commencer en bas de l'échelle. Car si les offres sont nombreuses, il y a aussi beaucoup de demandes. Au niveau salaire, ce n'est donc pas un domaine forcément bien payé". Raison de plus pour évoquer la question de son évolution. “C'est étonnant pour un bac littéraire mais je me suis vraiment révélée en comptabilité. Alors c'est vrai que je m'imagine, à terme, plus ciblée compta que secrétariat". Une ambition qui lui permet de conclure sur la prochaine étape : “pourquoi pas, dans quelques années, une formation complémentaire en gestion de la paie ?»