Harcèlement et violence au travail - Signature de l'Ani

Par - Le 01 mai 2010.

La responsabilité de l'employeur a été au cœur des négociations de l'accord national interprofessionnel (Ani) sur le harcèlement et la violence au travail, signé le 21 avril par Force ouvrière, troisième centrale à le parapher après la CFE-CGC et la CFDT - la CGT réservant sa réponse. Après cinq mois de négociations, la principale revendication des syndicats a été entendue, comme pour l'Ani sur le stress au travail, voté en octobre 2008. Il précise que “l'employeur, en concertation avec les salariés ou leurs représentants, procèdera à l'examen des situations de harcèlement et de violence au travail (…) y compris au regard de l'ensemble des éléments de l'environnement de travail : comportements individuels, modes de management, relations avec la clientèle, mode de fonctionnement de l'entreprise". L'idée que des salariés de l'entreprise puissent faire office de médiateurs en cas de conflit a été retirée. “Le texte précise que des médiateurs externes pourront être désignés en concertation avec les employés et la direction", commente Jean-Marc Bilquez, secrétaire confédéral FO chargée du secteur protection sociale. “Aujourd'hui, la formation au management proposée dans les différentes écoles ou Universités ne prend pas suffisamment en compte la formation à la conduite des équipes. Aussi, ces programmes de formation doivent davantage intégrer la dimension relative à la conduite des hommes et des équipes, et aux comportements managériaux", insiste l'article 4 de l'accord. Les branches sont appelées à négocier à leur tour.