Peu de perspectives d'emploi dans la fonction publique pour les métiers de la culture
Par Nicolas Deguerry - Le 16 avril 2010.
Si l'intérêt pour les métiers de la culture ne semble pas faiblir au vu de l'affluence observée au Salon de l'emploi public [ 1 ]À Paris du18 au 20 mars derniers. , la sélection devrait être rude lors des prochains concours. D'autant plus que pour Vincent Moreau, chargé du service concours au CNFPT, “il ne faut pas s'attendre à de grandes perspectives de recrutement dans les métiers de la culture".
Organisé en filières, le secteur compte pourtant une grande diversité de métiers mais, explique Vincent Moreau, “sans création d'établissement culturel, il ne faut compter que sur les départs à la retraite pour la création de postes". Certes, “45 % des conservateurs et 43 % des bibliothécaires de la fonction publique d'État vont partir à la retraite dans les dix ans à venir, renchérit Rémi Boyer, responsable formation à l'Institut Cned de Rouen, mais la révision générale des politiques publiques, qui implique le non renouvellement d'un fonctionnaire sur deux, ne permet pas de prévoir des recrutements massifs", souligne-t-il. Et de rappeler que seulement “15 postes de conservateurs du patrimoine ont été proposés en 2009". Ironisant pour sa part sur le potentiel de la fonction publique européenne, le représentant du CNFPT souligne lui que “49 % du budget de l'Europe est consacré à l'agriculture ? contre seulement 1 % à la culture".
En termes de volume, l'Observatoire de la fonction publique territoriale chiffre l'emploi culturel à “150 000 agents, titulaires ou contractuels, soit 10 % de l'emploi territorial", indique Vincent Moreau. Pour ce qui est de la fonction publique d'État, Rémi Boyer indique 33 000 agents. À noter que depuis le 1er janvier 2010, le CNFPT n'organise plus que certains concours de catégorie A et B. Pour tous les autres, s'adresser aux centres de gestion de la fonction publique territoriale.
Notes
1. | ↑ | À Paris du18 au 20 mars derniers. |