Air France Industries capitalise ses compétences {via} l'alternance

Par - Le 16 septembre 2011.

Pour l'entreprise, l'apprentissage consiste à construire et maintenir un “patrimoine collectif de compétences". Le groupe Air France fait partie des signataires de la “charte de mobilisation en faveur du développement des formations par alternance dans les entreprises" (L'Inffo n° 794, p. 10). Un engagement qui fait écho à sa propre “charte de l'alternance" dont la 5e version a été signée en octobre 2008. “Cette charte, interne au groupe, sera à nouveau négociée cette année", souligne Laurence Barreau, responsable formation et alternance au sein d'Air France Industries.

En préambule, le texte indique que “le recours aux formations en alternance ne fait pas obstacle à la recherche sur le marché du travail de professionnels confirmés". Les formations en alternance permettent à l'entreprise “de renforcer la qualité de ses ressources humaines, de transférer le savoir-faire des salariés expérimentés et, ainsi, de capitaliser les compétences internes à l'entreprise". Les alternants accueillis acquièrent ainsi une qualification reconnue qui leur permet de construire leur orientation professionnelle et à s'insérer dans la vie active. Les parties signataires ont exprimé leur volonté de lutter contre les “discriminations à l'accueil" dans le cadre du dispositif d'alternance, de promouvoir la diversité et une plus grande mixité dans l'accès aux métiers de l'aérien.

Sur ce dernier point, Air France Industries a ouvert ses portes, en mars dernier, à une dizaine de lycéennes du lycée Léonard de Vinci de Tremblay-en-France (93). L'entreprise participait à une opération organisée par Airemploi, association créée en 1999 à l'initiative d'Air France, du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) et de la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam), et qui informe et oriente toute personne sur les parcours de formation requis pour accéder aux métiers de l'aérien (transports, aéronautique, maintenance, assistance aéroportuaire, sûreté, etc.). Laurence Barreau reconnaît la difficulté d'attirer les jeunes femmes dans les métiers de la maintenance. “C'est un travail de longue haleine qui commence au sein des familles. La féminisation de nos métiers est fonction de l'image que donne l'industrie", affirme-t-elle.

Par ailleurs, l'entreprise entend poursuivre ses actions d'accompagnement des alternants non recrutés à l'issue de leur contrat d'alternance. Elle a ainsi élaboré un dispositif intitulé “Entré dans la vie active des métiers de l'aérien" (Evaé), qui prévoit notamment un réexamen des candidatures à l'issue d'un délai de six à dix-huit mois.