Nouvelle directrice générale, nouveaux services, nouveaux horaires : le CIDJ nouveau est arrivé

Par - Le 01 novembre 2011.

Catherine de Labarre est désormais directrice générale[Elle était directrice générale adjointe depuis 2010, et remplace Alain Huger, parti à la retraite. [/footnote] du [Centre d'information et de documentation jeunesse. Elle exprime sa volonté d'affirmer la place du CIDJ et du réseau Information jeunesse dans le service public de l'orientation, particulièrement en termes de labellisation.

Nouveaux services, nouveaux horaires. Opérationnelle depuis le 5 septembre, la réorganisation des services du CIDJ a permis d'élargir les plages horaires destinées à l'accueil : l'après-midi du mardi au vendredi et le samedi pour les visites individuelles et les entretiens sans rendez-vous ; le lundi toute la journée et les matinées du mardi au vendredi pour les ateliers, les visites de groupes et les entretiens complémentaires.

Parmi les exemples d'ateliers thématique au programme du mois d'octobre, “Partir à l'étranger : de l'idée au projet", ou “Le marché de l'emploi et les secteurs qui recrutent en Île-de-France", rencontrent un vrai succès. Alors que “Créer et gérer sa boîte mail" ou encore “Optimiser sa recherche d'emploi sur internet", intéressent particulièrement le public plus âgé. À noter qu'en matière de publics, le CIDJ s'inscrit déjà dans le continuum souhaité par la loi du 24 novembre 2009, en répondant “présent" à toutes les étapes, de la formation initiale à la vie active : 56 % des visiteurs sont collégiens, lycéens ou étudiants, 35 % demandeurs d'emploi, salariés ou stagiaires de la formation professionnelle. De même peut-on être plus ou moins jeune pour fréquenter le CIDJ, puisque 26 % ont entre 15 et 19 ans, 42 % entre 20 et 24 ans, 22 % entre 25 et 29 ans et, enfin, 10 % 30 ans et plus.

Nouveauté de la rentrée 2011, des “entretiens complémentaires" sont organisés, soit à son initiative, soit à celle de partenaires comme les Missions locales. L'objectif ? Pouvoir accompagner des usagers dont les questionnements vont au-delà de la simple recherche de formations. Notamment des personnes qui veulent approfondir leur connaissance des métiers, souvent hésitantes après un abandon en première année et dont les questions relèvent du “domaine du "Je ne sais pas quoi faire"", résume Catherine de Labarre. Pour ces personnes aux problématiques complexes, un deuxième voire un troisième entretien sera donc proposé, “mais pas davantage".

Autres nouveautés, du côté du web, avec l'instauration d'une communication séparée qui devrait être pleinement opérationnelle courant novembre. Informations institutionnelles, agenda et actualités seront ainsi proposés au public relais sur CIDJ.com, le public final étant lui invité à se rendre sur JcomJeune.com. “Il y trouvera des contenus informatifs présentés de manière beaucoup plus dynamique et événementielle, avec davantage d'actualités, de vidéos, de reportages et de forums thématiques." Et la directrice générale de préciser : “Alors que nous répondions auparavant par mail, les forums vont nous permettre d'atteindre beaucoup plus de monde." Quid des “chats" ? “Nous avons essayé, mais notre expérience nous amène à préférer les forums, les chats posant à la fois des problèmes d'horaires, de capitalisation et de pertinence des échanges." Seront aussi disponibles sur JcomJeune.com les offres de stages, actuellement proposées sur Infostages.com et, nouveauté, des offres de jobs et des propositions de colocations. Dernière illustration de la volonté du CIDJ de faire de JcomJeune.com un outil interactif au service du public, l'ajout d'une “CVthèque" qui permettra aux internautes de déposer leur CV en ligne.

Questions à Catherine de Labarre, directrice générale du CIDJ

Le CIDJ est-il engagé dans le processus de labellisation “Orientation pour tous" ?

Absolument, aussi bien le CIDJ, d'ailleurs, que le réseau Information jeunesse Île-de-France, qui compte 220 structures. Certaines demandent une labellisation dans le cadre du service public de l'orientation. Ce sera une confirmation de ce que nous percevons déjà à la lecture du cahier des charges du label, à savoir que celui-ci correspond à notre domaine d'intervention.

Travaillez-vous déjà en partenariat ?

Bien sûr, et depuis toujours, ou presque ! Nous avons actuellement un CIO qui intervient sur le flux[L'accueil sans rendez-vous. [/footnote], un conseiller Pôle emploi pour les ateliers et l'accueil sans rendez-vous, des juristes et avocats du barreau de Paris qui se mobilisent sur toutes les problématiques juridiques que peuvent rencontrer les jeunes, une intervention du [Crips[Centre régional d'information et de prévention santé. [/footnote] sur les questions de santé et une présence de l'[Espace bénévolat pour répondre aux nombreux jeunes qui se positionnent sur l'humanitaire et l'associatif. Enfin, le processus de labellisation devrait également nous amener à formaliser des relations déjà existantes avec d'autres types de partenaires, comme le Fongecif Île-de-France, les Missions locales ou encore le Carif Île-de-France.

Qu'attendez-vous de ce label ?

Au-delà de la confirmation, premièrement, une lisibilité supplémentaire pour nos publics. Deuxièmement, et c'est très important, le fait que cela va nous mettre dans une contrainte qui m'apparaît nécessaire : faire se connaître tous les acteurs entre eux, par la mise en place de réunions d'échanges de pratiques, afin que chaque professionnel ait une bonne maîtrise de l'attitude professionnelle des autres acteurs de l'orientation. Le label doit permettre cette perméabilité entre les métiers.

Le CIDJ se positionnera-t-il comme pilote ?

Oui, puisque nous sommes déjà coordinateurs du service actuel.