Quelle IA générative pour la formation ?

Texte, son, vidéo... : les IA génératives débarquent dans la formation. Test et modes d'emploi pour les utiliser avec pertinence, à l'occasion du Printemps de la formation.

Par - Le 25 avril 2024.

Même si l'on n'en mesure pas encore exactement la plus-value dans sa propre affaire, l'intelligence artificielle (IA) apparaît incontournable, à plus ou moins long terme, plutôt à brève échéance d'ailleurs. Respectivement, directrice générale et directeur technique de Tomorrow Theory, une agence d'innovation RH (ressources humaines) créée en 2022, Stéphanie Renverseau et Gaspard Tertrais, ont pendant le Printemps de la formation [ 1 ]Evénement organisé du 8 au 12 avril par Unow, spécialiste de la formation à distance accompagnée testé en live, sur leur application dédiée baptisée Aurora, les meilleurs modèles d'IA générative, ces IA capables de générer du texte, de l'image, du son ou encore de la vidéo.

Interroger plusieurs IA et synthétiser leurs réponses

La requête, autrement dit la demande adressée à la machine pour ce premier test ? Les défis d'un responsable RH/formation. « Nous comparons les réponses de deux IA. Chat GPT4 et Claude 3, un modèle qui n'est pas encore disponible sur le marché français. La réponse de ce dernier est plus rapide et génère des cas d'usage et des sous-parties. Au final, les réponses sont pertinentes et étayées dans les deux cas car Chat GPT 4, par exemple, a réalisé un tableau récapitulatif », constate Stéphanie Renverseau. « Plus vous entraînez une IA, plus elle sera pertinente » résume Gaspard Tertrais qui conseille, sur tout type de sujet, en l'occurrence la formation, d'interroger plusieurs IA génératives différentes puis de réaliser une synthèse en « fusionnant les réponses, afin d'éviter les « biais » et les habitudes vis-à-vis de telle ou telle IA. « Les IA évoluant à une vitesse phénoménale, il faut les réinterroger en permanence, au moins tous les mois », ajoute Stéphanie Renverseau.

Scan de données

Gemini est l'IA du géant Google. En direct, Gaspard Tertrais, réalise un test. Il insère 4 000 pages de texte dans le prompt en introduisant un mot de passe (« printemps de la formation ») qu'il demande à l'IA de retrouver. En moins d'une seconde, le résultat apparait. Bluffant ! « La fiabilité est de 99,9 %. Un responsable de formation peut donc demander à une IA de vérifier et de scanner l'ensemble de ses données, sans problème » indique-t-il. Autre IA, Grok, développé par les équipes d'Elon Musk, le patron d'X. Originalité de cet IA générative, sa faculté à trouver des informations en scannant l'ensemble des tweets sur un sujet. « Le résultat, ultra-rapide est impressionnant. Musk a voulu en faire une IA non woke et l'a mis en open source », note Stéphanie Renverseau.

Quel impact sur l'environnement ?

En réponses à plusieurs questions des participants du webinaire sur la compatibilité de l'IA générative avec le « numérique responsable » et à l'empreinte environnementale, les deux experts confessent que les études sur le sujet ne sont pas définitives. « Composer un poème sur Chat GPT est moins nocif sur le plan de l'écologie que d'en écrire un avec un stylo sur une feuille, deux objets qu'il aura fallu fabriquer. De même trois requêtes Google sont plus consommatrices d'énergie qu'un prompt d'IA générative », pointe Gaspard Tertrais qui estime qu'avec les IA génératives, un collaborateur bien entrainé à cette technologie pourra « presque » bientôt remplacer un codeur traditionnel !

Notes   [ + ]

1. Evénement organisé du 8 au 12 avril par Unow, spécialiste de la formation à distance accompagnée