IA : Ildi décortique la « logique » des prompts

Le cabinet de conseil Ildi consacre son premier « état de l'art » 2024 à l'intelligence artificielle en formation. L'occasion de partager un prompt de conception d'un module de formation rédigé dans les règles du modèle « chain of thought. » Explications.

Par - Le 20 février 2024.

« Chain of thought ? » Les plus littéraires y verront peut-être une allusion à la technique littéraire du « stream of consciousness. » Surtout pas ! Là où le monologue intérieur rendu célèbre par James Joyce vise à reproduire le flux erratique de la conscience et ses déroutantes associations d'idées, la méthode « chain of thought » - chaine de pensée – présentée par le cabinet de conseil Ildi suit au contraire la plus grande logique.

IA = méthode

Car la « progression logique des informations fournies à l'intelligence artificielle », c'est précisément ce « qui la guide vers la création d'un contenu structuré et pertinent », expliquent les experts d'Ildi. À partir d'un prompt soumis à la version gratuite de ChatGPT, ils montrent comment l'IA peut véritablement aider à la conception d'un module de formation pour peu que la requête « décompose la demande en une série d'étapes. »

En ce sens, un bon prompt n'est rien d'autre qu'un cahier des charges, dont les fondamentaux n'ont rien de spécifique à l'IA : plus les attendus seront clairement précis, contextualisés et structurés, plus le livrable aura de chances de répondre aux objectifs. C.Q.F.D. : aider à réintroduire de la méthode là où l'habitude et la routine peuvent parfois gommer les bonnes pratiques, c'est sans doute là l'un des bénéfices collatéraux les plus évidents du recours à l'IA.

Suivi de conversation

Ce que montre aussi le dossier Ildi, c'est le rôle des itérations dans la construction d'une réponse assistée par les IA génératives : après une première réponse, on peut - on doit - relancer ChatGPT pour qu'il affine ou améliore sa proposition. Il ne faut pas non plus se contenter de lui demander de faire, mais aussi lui poser des questions ou lui indiquer qu'il doit recueillir notre validation avant de passer à l'étape suivante.

Philippe Gil et Philippe Lacroix le rappellent en conclusion, une « hygiène de l'IA générative » est à respecter : l'humain garde le contrôle.