Christelle Turcas (Cadres en mission).

Christelle Turcas (Cadres en mission) : "Adapter la digitalisation au travail et à la formation, pour tous"

Avec la crise sanitaire, les adaptations professionnelles doivent être mises en place pour tous, y compris pour les personnes en situation de handicap, afin que chacun puisse développer ses compétences humaines et professionnelles.

Par - Le 29 mai 2020.

Comment permettre à chacun d'accéder à ses droits de formation et de salarié dans ce contexte particulier ?

La crise sanitaire du Covid-19 nous amène à réfléchir à la place de chacun dans le monde professionnel, quelle que soit notre condition physique ou psychique. A partir du moment où la personne est en mesure de travailler, elle a le droit, même en situation de handicap, d'accéder à un poste. Les conditions de chaque salarié se doivent d'être prises en compte, pour un respect de l'humain et une bonne adaptation dans l'entreprise. Le droit à la formation se doit aussi de perdurer, pour tous.

La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées apporte des évolutions fondamentales pour répondre aux attentes et aux besoins des personnes en situation de handicap. Elle indique ainsi la priorité au travail en milieu ordinaire et affirme le principe de la non-discrimination à l'embauche. Comment les employeurs, devant mettre en place des aménagements, vont-ils s'adapter aux changements découlant de cette crise sanitaire ?

Les questions sont nombreuses et méritent d'être posées afin que les compétences de chaque salarié puissent faire progresser la société.

Tout d'abord, la prise en compte de la digitalisation et l'adapter à l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés (Réforme OETH 2020) serait, peut-être, une solution. Ensuite, il serait envisageable de prendre en compte les incapacités (visuelles, auditives...) et adapter des supports numériques dans cette nouvelle manière de travailler à distance. De plus, le rôle des acteurs internes et externes en matière de RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) : médecin du travail, RH, référent handicap, CSE (comité social et économique), direction, Agefiph sera aussi important, car cela permettrait que chaque salarié en situation de handicap puisse trouver la place qui lui correspond. Enfin, adapter les modules de formation, y compris en proposant la digitalisation des offres serait un atout supplémentaire.

Un des mots de la devise française est bien « égalité ». Égalité des droits, des chances, de la reconnaissance au travail et de la possibilité de se former tout au long de notre parcours professionnel : ce sont autant d'éléments à prendre en compte dans cette période de changements sociaux et sanitaires. Le monde de demain, avec des acteurs impliqués, pourra ainsi permettre de poursuivre cette adaptation de toutes les compétences professionnelles et humaines, pour tous.

 

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