Pour le Céreq, {“le bilan du Dif n'est pas très encourageant" }

Alors que 49 % des salariés auraient déjà utilisé leur Dif selon l'enquête Demos présentée aux Trophées du Dif (voir notre article), ce pourcentage n'est plus que de 6 % si l'on en croit le nouveau bilan publié sur le site du Céreq !

Des “chiffres impressionnants" de l'enquête privée, on tombe ainsi à un “bilan pas très encourageant", selon l'expert public : “Les résultats enregistrés attestent d'un faible succès de cette mesure, sans proportion avec les espoirs qu'elle avait fait naître." Ceci d'autant plus que “les chiffres provisoires pour 2010 n'annoncent pas un renversement de la tendance", avec un taux d'accès progressant de seulement 0,5 point. Non pris en compte par l'enquête Demos, le taux de consommation du Dif apparaît lui aussi peu élevé selon le Céreq, qui constate “un rapport entre le nombre d'heures de formations ouvertes et le nombre d'heures effectivement utilisées inférieur à 3 %".

Confirmant par ailleurs que le Dif s'est déployé majoritairement en dehors du scénario initialement prévu, le Céreq souligne que “la formation en dehors du temps de travail reste un phénomène très marginal, seul un salarié sur cinq se formant par le Dif en dehors de son temps de travail".

Les données Demos sont issues d'une enquête menée d'octobre 2011 à mars 2012 sur un panel de 270 personnes, les chiffres du Céreq proviennent eux des déclarations annuelles 2009 des dépenses de formation des entreprises de 10 salariés et plus, la fameuse 24-83. Le Céreq publiera prochainement un bulletin d'information consacré au sujet.

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