La formation, levier d'action pour la nouvelle Direction générale des entreprises

Inffo formation n° 864 - 15-31 octobre 2014 - Nicolas Deguerry

Par - Le 15 octobre 2014.

Moins de six ans après sa création,
la Direction générale de la
compétitivité, de l'industrie et des
services (DGCIS) vient de changer
d'appellation pour devenir la
Direction générale des entreprises
(DGE) [ 1 ]La DGE a déjà existé, de 2005
à 2009, date à laquelle elle avait
été fusionnée avec la Direction du
commerce, de l'artisanat, des services
et des professions libérales (DCASPL)
et la Direction du tourisme pour
devenir, précisément, la DGCIS.
. Le directeur général Pascal
Faure conserve son poste sous ce
nouvel intitulé. Un nouveau nom
qui s'inscrit dans le cadre du plan
stratégique “Cap compétitivité" et
qui entend incarner les nouveaux
objectifs présentés dans le bilan
d'activité 2013. Lequel souligne
l'implication de la Direction générale
sur le sujet formation.

Soutenir
la compétitivité par
la formation


Objectif principal : “Concourir au
développement d'une offre adaptée
aux besoins des entreprises."
Comment ? Par des actions de
promotion, de conseil et d'appui
au développement de la formation
au service de la compétitivité.

Ainsi et en 2013, année de
lancement du crédit d'impôt pour
la compétitivité et l'emploi (CICE),
le Conseil national de l'industrie
a, par exemple, développé une
section thématique “Emplois et
compétences", dont l'objectif était
de “favoriser l'échange entre
les filières, de développer les
démarches d'anticipation des évolutions
des emplois et des compétences
et celles d'adaptation des
formations".

Relais et catalyseur

Rappelant son implication dans
le champ législatif (lois sur la
refondation de l'école, sur l'enseignement
supérieur et sur la formation
professionnelle, l'emploi
et la démocratie sociale), la DGE
mentionne également ses travaux
avec le réseau consulaire
(création d'un outil d'orientation
aux métiers de l'artisanat, suivi
du déploiement des mesures
relatives à la formation des artisans
et des commerçants dans le
cadre du Pacte pour l'artisanat et
du plan commerce, etc.).

En témoigne le cas de projets
de sensibilisation et d'accompagnement
des PME à la bonne
utilisation de la métrologie. La
DGE peut servir de relais et de
catalyseur : elle propose sur
son site des guides de bonnes
pratiques d'utilisation de la
mesure, une base de données
exhaustive sur les formations
à la métrologie et des modules
vidéo d'initiation, élaborés par le
Laboratoire national de métrologie
et d'essais.

Former à
l'entrepreneuriat


Soutien des Assises de l'entrepreneuriat
(en avril 2013), dont
elle a animé les groupes de travail,
la Direction générale souligne
l'apport de la formation à
l'ensemble des publics concernés
par la création d'entreprise :
les jeunes, avec un parcours de
sensibilisation de la sixième à la
terminale ; les étudiants, avec la
généralisation des formations à
l'entrepreneuriat dans les pôles
universitaires et la création du
statut d'“étudiant entrepreneur" ;
les femmes, avec le plan “Entreprendre
au féminin" ; les quartiers
prioritaires de la politique de
la ville, avec le plan “Créations
quartiers".

Également objet de travaux de
la Commission européenne, la
DGE indique avoir représenté la
France dans le cadre du “Plan
d'action pour l'entrepreneuriat
2020", dont le premier pilier est
“la promotion de l'éducation et de
la formation à l'entrepreneuriat".

La formation, levier
de développement
sectoriel


Partie intégrante de la mission de
la DGE, le soutien au développement
de l'économie touristique [ 2 ]Le service du tourisme, du
commerce, de l'artisanat et des
services est l'un des six services de
la nouvelle Direction générale des
entreprises.
implique, là encore, “d'améliorer
la qualité de l'offre et sa montée
en gamme, que ce soit en matière
d'accueil, d'hébergement ou de
formation", point examiné lors des
Assises du tourisme (en juin 2014)
par le groupe de travail “Faire des
métiers du tourisme une filière
d'excellence".

En matière de services, la Direction
générale s'est fixé trois priorités,
dont deux concernent de près
la formation. D'abord, le financement
de l'innovation, qui comporte
un volet “investissement dans les
formations au design de service".
Ensuite, le soutien à la valorisation
du patrimoine immatériel des
entreprises par la “définition d'un
plan d'actions visant à valoriser la
formation professionnelle, moteur
du développement du capital humain
des entreprises".

Toujours dans le secteur des
services, du commerce et de
l'artisanat, s'ajoutent des actions
sectorielles (renforcement des
formations et valorisation des métiers
de la restauration, pacte pour
l'artisanat visant notamment à développer
l'attractivité des métiers,
l'emploi et la formation, etc.).

LES SIX SERVICES
DE LA DGE


La nouvelle Direction
générale des entrepries est
réorganisée en six services.
Certains ne changent pas
(service de l'industrie,
service du tourisme, du
commerce, de l'artisanat
et des services, secrétariat
général), d'autres ne font que
moderniser leur appellation
(l'ancien service des
technologies de l'information
et de la communication
devient le service de
l'économie numérique),
d'autres élargissent leur
champ d'action (l'ex-service
de la compétitivité et du
développement des PME
s'adresse désormais aux
entreprises et ajoute
l'innovation, le service
de l'action régionale
devient service de l'action
territoriale, européenne et
internationale).

Notes   [ + ]

1. La DGE a déjà existé, de 2005
à 2009, date à laquelle elle avait
été fusionnée avec la Direction du
commerce, de l'artisanat, des services
et des professions libérales (DCASPL)
et la Direction du tourisme pour
devenir, précisément, la DGCIS.
2. Le service du tourisme, du
commerce, de l'artisanat et des
services est l'un des six services de
la nouvelle Direction générale des
entreprises.