De gauche à droite, nous avons: – Evelyne Beaudeux, déléguée académique (Nancy-Metz) aux relations européennes et internationales et à la coopération – Dominique Lorrette, directeur du rayonnement transfrontalier, international et de l’Europe – Édouard Jacques, conseiller régional du Grand Est délégué à la thématique des travailleurs frontaliers – Petr Ksenič, directeur, département des fonds européens de la Région de Moravie-Silésie – Monika Rozembajgier, service de la coopération internationale, cabinet du maréchal de la Voïvodie Lubelskie

Civeel, un projet européen réussi

Ce mercredi 10 juillet 2019 à Metz, les représentants du Grand Est et de deux régions tchèque et polonaise, ainsi que ceux d'établissements d'enseignement professionnel impliqués dans le projet Erasmus+ Civeel, ont échangé sur leurs expériences respectives et, pour certains, ont annoncé les suites qu'ils entendent donner au projet, dont la conclusion est prévue en août.

Par - Le 11 juillet 2019.

Deux ans après le lancement du projet Erasmus + Civeel (pour Cooperation in vocational training for european labour market), l'heure est au bilan pour la Région Grand Est et pour ses partenaires tchèque (Région de Moravie-Silésie) et polonaise (Région de Lubelskie).
Elles avaient donné le coup d'envoi de ce projet de mobilité d'enseignants et d'élèves en formation initiale des filières agricole, chimie, transport-logistique et hôtellerie-restauration en octobre 2017. Outre celles-ci, douze établissements d'enseignement professionnel, soit quatre par région concernée, s'y sont investis.

Ouverture d'esprit

Les retours d'expériences se veulent positifs. Découverte de l'autre et de procédés parfois très différents de ceux connus à l'échelle locale, échanges interculturels, ou encore ouverture d'esprit ont été souvent cités ce mercredi par les interlocuteurs présents, tant enseignants qu'élèves. « À travers le thème de la chimie, nous pouvons aussi créer des ponts entre les voies professionnelles et technologiques. La voie professionnelle en Pologne ressemble assez à notre voie technologique française », a également témoigné une directrice déléguée à la formation d'un des établissements impliqués.

Les mobilités physiques des élèves, d'une durée de quelques jours à quelques semaines, sont généralement intervenues à partir de la deuxième année de formation. Elles consistaient en des visites des centres de formation partenaires, d'entreprises ou visites culturelles. En parallèle et dès la première année, des mobilités virtuelles ont été organisées, prenant la forme d'échanges numériques. Par exemple : la transmission d'une recette de quiche lorraine et les explications afférentes, par un lycée français à son homologue polonais. De quoi appréhender, entre autres, du vocabulaire spécifique.

« Un de perdu, dix de retrouvés »

« Je vais reprendre à notre compte l'expression " un de perdu, dix de retrouvés ", a avancé Évelyne Beaudeux, déléguée académique (Nancy-Metz) aux relations européennes et internationales et à la coopération. Oui, le projet Civeel s'arrête. Mais il va donner lieu, je l'espère, à dix nouveaux projets Erasmus + dans l'année à venir », a-t-elle avancé pour ne pas s'arrêter au seul bilan. De fait, plusieurs idées de nouvelles coopérations ont été cités dans la salle. Par exemple, des stages professionnels en agriculture.
Un guide, rédigé en anglais et décrivant, notamment, les activités déjà menées, fournit des recommandations et des modèles de documents utiles. Il sera disponible à partir d'août 2019 pour renseigner les établissements qui souhaiteraient monter un projet. Il sera ensuite traduit en français, en polonais et en tchèque.
De 2017 à 2019, le projet Civeel a bénéficié d'un cofinancement du programme européen Erasmus + à hauteur de 157 665 euros, réparti entre les trois régions partenaires. En parallèle des projets bilatéraux entre établissements, un nouveau partenariat pourrait voir le jour sur le modèle de Civeel, avec les trois mêmes partenaires institutionnels. Il devrait s'ouvrir aux formations sanitaires et sociales.