L’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes) et les cinq confédérations syndicales ont signé, le 2 décembre, un accord sur « l’impact du numérique sur les conditions de travail et l’emploi dans les entreprises » de l’économie sociale et solidaire (ESS).

Transition numérique : les branches de l'économie sociale et solidaire appellent à la mobilisation de « méthodes pédagogiques innovantes »

Afin d'accompagner les branches et les entreprises de l'économie sociale et solidaire (ESS) dans leur transition numérique, les partenaires sociaux ont signé un accord à visée pédagogique rappelant les dispositifs existants, notamment dans le domaine de la formation.

Par - Le 16 décembre 2021.

L'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (Udes) et les cinq confédérations syndicales de salariés ont signé, début décembre, un accord sur « l'impact du numérique sur les conditions de travail et l'emploi dans les entreprises » de l'économie sociale et solidaire (ESS). Il concerne les deux millions de salariés des associations, des mutuelles et des coopératives. « Cet accord multiprofessionnel n'est pas normatif », précise Carole Hellegouarc'h, secrétaire confédérale en charge du dialogue social dans l'ESS. Il ne s'impose donc pas directement aux entreprises, mais pourra donner lieu à des accords dans les 16 branches que regroupe l'Udes.

Dispositifs existants

« Cet accord multiprofessionnel donne des clés aux branches », explique David Cluzeau, administrateur chargé des affaire sociales à l'Udes, directeur général d'Hexopée, l'organisation professionnelle de la branche de l'animation et du sport. Le texte, dont la négociation a démarré au printemps 2020, « met en lumière des dispositifs existants », précise-t-il.

Ses signataires rappellent notamment l'existence d'un Edec (engagement développement et compétences) de l'ESS, dont un des axes concerne la transition numérique. Signé en 2018 avec Uniformation, cet Edec prévoit notamment un « outil d'évaluation de la maturité numérique des entreprises », explique David Cluzeau. Il permet ensuite d'identifier les compétences impactées par le numérique et les besoins en formation.

Formations communes

Les signataires de l'accord appellent également les branches du secteur à mobiliser des « méthodes pédagogiques innovantes » pour l'acquisition des compétences numériques : Afest (action de formation en situation de travail), formation à distance, combinaison présentiel/distanciel. Et à faire la promotion du CléA Numérique, alors que certains salariés du secteur, notamment dans des associations, disposent d'un faible niveau de qualification.

Les parties prenantes invitent par ailleurs les branches et les entreprises à mettre en place des formations à l'attention des représentants du personnel et des dirigeants, celles-ci pouvant « être communes ». Une idée chère à la CFDT en ce qu'elle crée les conditions d'un diagnostic partagé entre la direction et les représentants du personnel. « Les salariés comme l'entreprise sont concernés par le numérique », rappelle Carole Hellegouarc'h.