A Castillon-la-Bataille, en Gironde, inauguration, le 17 avril 2025, d’un plateau technique de 900m2 dédié à la soudure et à la chaudronnerie.
En Gironde, un CFA soudure pour pallier les difficultés de recrutement
A Castillon-la-Bataille, en Gironde, un plateau technique de soudure et chaudronnerie, destiné principalement aux personnes en recherche d'emploi ou en reconversion, vient d'être inauguré. Les compétences en soudure sont très demandées par les employeurs, mais les candidats aux formations manquent, ici comme ailleurs.
Par Jean Berthelot de La Glétais - Le 23 avril 2025.
A Castillon-la-Bataille, en Gironde, a été inauguré jeudi 17 avril un plateau technique de 900 m² dédié à la soudure et à la chaudronnerie. Ce projet a été retenu dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt « Territoires d'industrie 4.0 : anticiper les compétences de demain ». Les formations qui y sont proposées ont fait l'objet de concertations régulières entre les collectivités, dont la Région Nouvelle-Aquitaine, les entreprises locales et les acteurs de l'emploi. « Il y a eu un gros travail de mutualisation pour identifier, sur place, les besoins à l'avenir », commence Laurence Rouède, vice-présidente du Conseil régional en charge du développement et de l'équité des territoires. « Nous avons pris en compte les attentes des entreprises, bien sûr, mais aussi celles des potentiels bénéficiaires, et en particulier des demandeurs d'emploi et des personnes en reconversion, dans une ville qui est par ailleurs labellisée Territoire zéro chômeur de longue durée. » Une approche « emblématiques de la dentelle que l'on essaie de faire sur ces zones qui sont parfois un peu en difficulté », précise l'élue. « C'est l'exemple de ce fameux “aller vers", c'est à dire proposer des dispositifs souples et agiles, qui s'adaptent aux publics ayant besoin d'être accompagnés. »
Un équipement mobile
Agiles aussi au point de pouvoir, pour une partie du plateau technique en tout cas, être transporté d'un centre de formation à l'autre. « Le premier devis pour un équipement fixe s'élevait à un million d'euros. Là, chaque pôle qui en bénéficie investit seulement 50 000 euros, et les éléments mobiles sont déplacés en fonction des dates de formation. Dans quelques jours, il ira ainsi dans la Vienne », développe Laurence Rouède. L'inauguration s'est faite en présence des 12 premiers stagiaires, qui suivent un cursus depuis le 2 avril. « Je ne voyais plus vraiment d'avenir dans mon métier précédent, alors j'ai décidé de me reconvertir », témoigne Stéphanie, ancienne dessinatrice dans le bâtiment. « J'ai choisi de me tourner vers un métier en tension, avec de vrais besoins sur le territoire, y compris pour la spécialité que je vise, à savoir les robots de soudure. » « Il faut laisser les Régions faire ce travail minutieux sur chaque territoire, toutes les formations n'ont pas vocation à être concentrées dans les grandes villes », poursuit Laurence Rouède. « C'est ce qui permet de rééquilibrer des zones en difficulté, c'est aussi moins coûteux et plus efficace. La territorialisation de la formation devrait être une évidence », conclut la vice-présidente du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.