Créé en mars 2005 dans le cadre de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), le Comité mondial a pour mission de “contribuer à un développement harmonieux du secteur de l’éducation, de la formation et des apprentissages tout au long de la vie”.

“Que deviennent l’éducation et la formation face aux mutations contemporaines ?”, c’est la question à laquelle répondront de nombreuses personnalités de renommée internationale lors du 1er Forum mondial de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, inauguré le 28 octobre au Conseil régional d’Île-de-France et organisé le 29 octobre au siège de l’Unesco.

Yves Attou, président du Comité mondial pour l’éducation et la formation tout au long de la vie, répond à nos questions.

Le projet Leonardo “CoPilote” vient de s’achever. À l’heure du bilan, les résultats sont multiples, avec la réalisation d’une analyse comparative de la situation des tuteurs ou d’une étude sur la perception qu’en ont les principales parties concernées. Un référentiel européen des activités et des compétences des tuteurs a été élaboré pour harmoniser et, surtout, faciliter la gestion des ressources humaines à travers l’Europe.

L’apprentissage est très réglementé en France : les procédures et les outils sont là. Toutefois, dans le secteur de la construction, 40 % des contrats d’apprentissage sont rompus au cours de la première année. Les études de CoPilote montrent des écarts importants, voire contradictoires, entre les perceptions de la fonction tutorale.

CoPilote, promoteur du tutorat dans la construction en Europe

Si le terme “tuteur” est utilisé en Espagne, il n’existe aucune condition légale officielle concernant le statut du tutorat. Il s’agit, toutefois, d’un mode de formation qui se généralise actuellement dans le pays.

Une formation professionnelle en entreprise ne peut réussir sans un tutorat efficace et bien accompagné. C’est pourquoi les partenaires de CoPilote ont réalisé une brochure de conseils aux chefs d’entreprise et aux maîtres d’apprentissage.

L’encadrement des apprentis dans les entreprises allemandes fait l’objet d’une réglementation stricte, avec formation obligatoire. Mais des marges de progrès existent, d’autant que ce ne sont pas toujours les personnes formées qui assurent la fonction sur le terrain...

“Beaucoup d’imprécisions et, parfois, des quiproquos sur le rôle attendu des tuteurs, en raison notamment d’un mode de désignation aléatoire” : le constat est de Jacques Wilkin, directeur général de Formation-PME à Liège, structure partenaire de CoPilote qui forme notamment un millier d’apprentis chaque année.